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Rentrée scolaire : les syndicats d’enseignants ontariens porteront plainte

Une enseignante désinfecte un bureau.

Les quatre grands syndicats d'enseignants réclament des ordonnances pour protéger leur santé.

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Les quatre grands syndicats d'enseignants de l'Ontario vont porter plainte auprès de la Commission des relations de travail (CRTO) parce qu’ils estiment que le plan de la province pour la rentrée scolaire contrevient aux lois sur la santé et la sécurité au travail.

L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO), la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO) et l’Association des enseignants des écoles catholiques anglaises (OECTA) représentent 190 000 enseignants et membres du personnel scolaire.

Après une rencontre qu’ils avaient jugée infructueuse en début de semaine dernière, ils avaient donné jusqu’à vendredi passé au gouvernement provincial pour publier des ordonnances afin que les mesures sanitaires soient plus strictes dans les écoles.

Ils font valoir que les exigences prévues dans le plan du gouvernement sont moins strictes que pour d’autres milieux de travail, pour la distanciation physique, notamment.

Ils réclament entre autres des classes moins nombreuses et des normes minimales pour la ventilation semblables à celles en vigueur dans les palais de justice.

Coronavirus : la situation en Ontario

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Une représentation du coronavirus.

Des classes plus petites rendraient les écoles plus sûres, a soutenu le président de la FEEO, Sam Hammond, dans une déclaration écrite.

Pourquoi les enseignants et les travailleurs de l’éducation ne devraient-ils pas s’attendre aux mêmes normes et précautions que les employés des magasins, des bureaux et autres lieux, dans la province?

Une citation de Sam Hammond, président de la FEEO
Rémi Sabourin, président de l'Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens, en entrevue par vidéoconférence.

Rémi Sabourin, président de l'Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens

Photo : Radio-Canada

Rémi Sabourin, de l'AEFO, considère que les enseignants demandent ni plus ni moins ce qui est exigé un peu partout en province pour les autres travailleurs.

Lorsque, moi, je vais dans un centre commercial, il ne peut y avoir que quatre personnes dans un espace qui est quatre fois plus grand qu'une salle de classe.

Une citation de Rémi Sabourin, président de l'AEFO

Je supplie les syndicats d’enseignants de travailler avec nous, a répliqué le premier ministre Doug Ford lors de sa conférence de presse quotidienne.

Doug Ford en point de presse.

Le premier ministre ontarien, Doug Ford

Photo : La Presse canadienne / Rick Madonik

Le premier ministre soutient que son gouvernement a créé l’environnement le plus sécuritaire possible et que les syndicats d’enseignants, malgré tout, cherchent l’affrontement.

Je ne veux pas me battre avec vous. Je réclame votre coopération. Tout le monde au pays coopère, sauf les syndicats d’enseignants.

Une citation de Le premier ministre Doug Ford

Il a répété que ses critiques ne visent pas les enseignants, qui font du bon travail sur le terrain, mais seulement leurs syndicats, qu’il trouve intransigeants.

La députée libérale Lucille Collard croit que la situation actuelle est une conséquence du manque d'écoute du gouvernement. Je pense que les enseignants sont acculés au pied du mur, dit-elle. Ils n'ont pas le choix.

La députée libérale Lucille Collard en entrevue par vidéoconférence.

La députée libérale provinciale Lucille Collard

Photo : Radio-Canada

Elle redoute les conséquences des normes jugées insuffisantes par les enseignants sur le climat dans les classes.

Si les enseignants ne se sentent pas en sécurité, ils ne pourront pas transmettre une confiance aux élèves. Alors ça donnera pas de bons résultats.

Une citation de Lucille Collard, députée libérale d'Ottawa–Vanier

Le ministre du Travail, Monte McNaughton, a déclaré qu’il ne pouvait commenter une plainte auprès de la Commission des relations de travail, qui est un organisme indépendant de son ministère.

Le ministre du Travail de l'Ontario, Monte McNaughton, répond à une question en conférence de presse.

Le ministre du Travail de l'Ontario, Monte McNaughton

Photo : La Presse canadienne / Frank Gunn

Nous avons des inspecteurs sur le terrain tous les jours, a-t-il ajouté. Ils ont contacté tous les conseils scolaires de la province et ils font des visites quotidiennement.

Le ministre a précisé qu’en vertu de la loi, les employeurs ont la responsabilité de protéger leurs employés des risques en milieu de travail et des maladies contagieuses, ce qui inclut la COVID-19.

Les inspecteurs se promènent dans les écoles, dans les lieux de travail, et il n'y a pas de directives qui ont été émises. Il n'y a pas de normes, déplore Rémi Sabourin. Ce qu'on demande, c'est qu'il y ait des ordonnances, des directives.

Avec les informations de Camille Gris Roy et de Colin Côté-Paulette

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