Nanikana-Aérospatiale effectue son 6e vol
Vue de l'intérieur de la station mobile de Nanikana-Aérospatial. On peut y voir sept moniteurs, six ordinateurs, cinq récepteurs radio ainsi qu'un émetteur multibande, Internet Wifi/Sat/Cell et une station météo.
Photo : Radio-Canada / Courtoisie Nanikana-Aérospatiale
L’équipe de Nanikana-Aérospatiale a procédé au lancement de son ballon stratosphérique et de ses deux microsatellites, samedi, à Preissac.
Le lancement s’est fait à partir du site de la tour d’observation de Preissac, un peu avant 17 heures.
Il s'agissait du sixième vol entièrement réalisé et pris en charge par l'équipe de Nanikana-Aérospatiale.
Celui-ci a atteint près de 30 kilomètres de haut avant de retomber dans le secteur de Rochebaucourt, au nord-est de Barraute, aux alentours de 20h05, après 3h20 de vol.
L’objectif de ce lancement était d’effectuer un test de liaison bidirectionnelle à longue portée et un test de liaison vidéo. Tout s’est très bien passé et les images que nous avons reçues étaient de très haute qualité
, soutient le président de Nanikana-Aérospatial Jean-François Nadeau.
Le but ultime de Nanikana-Aérospatiale est d’être le premier groupe amateur du Québec à envoyer un microsatellite en orbite. L’organisme visait d’abord 2025, mais avec la COVID-19, le projet sera retardé d’un an.
L’organisme, avec tous les lancements des dernières années, tente de valider de nouvelles technologies digitales plus abordables, comme la transmission de données et d’images, qui pourront ensuite être rendues disponibles aux scientifiques amateurs.
Le vol de samedi prouve que notre concept est bon et que nos systèmes sont bons. La température n’a jamais chuté en bas de 11 degrés Celcius et normalement ça chute en bas de -5 et -10, malgré que nous ayons traversé une zone de -30 à -60 degrés Celcius
, spécifie M. Nadeau.
De plus, un autre prototype de satellite était aussi du vol. Conçu par un club de radio amateur de l’Outaouais, il a comme objectif de faire des analyses atmosphériques comme l’évaluation des rayons ultraviolets et des tests de qualité de l’air, notamment.
Un vol non linéaire
Vers la fin du vol, le ballon stratosphérique a suivi une trajectoire inattendue, du jamais vu aux yeux du président.
Aucune prévision ne prévoyait à ce type de vol.
Il explique ces mouvements par deux fronts météorologiques. Il y a certainement eu de la turbulence
, ajoute-t-il.