Les bienfaits des classes extérieures étudiés par l’UQTR
Des élèves d'une école de Trois-Rivières vont suivre des cours à l'extérieur. (Achives)
Photo : getty images/istockphoto / skynesher
Des élèves de Trois-Rivières vont vivre une année scolaire bien différente, car une partie de leurs cours se dérouleront à l’extérieur, en plein air.
Quatre enseignants de l’École primaire d'éducation internationale ont levé la main pour tenter l’expérience avec leur classe.
La cour d'école a été complètement réaménagée, laissant place davantage à la pierre et au bois, plutôt qu'aux infrastructures de jeux traditionnels.
Les classes se dérouleront le plus souvent possible à l'extérieur, été comme hiver.
L'école, qui est située dans le secteur Cap-de-la-Madeleine, servira de modèle à trois chercheurs de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) qui s'intéressent aux bienfaits de l'apprentissage en contexte de nature. Ils vont documenter le déroulement de l'année scolaire.
C’est beaucoup d’innovation de la part de l’école, ils sont un petit peu en avance sur beaucoup de projets qui se font actuellement
, indique le professeur au Département des sciences de l'éducation de l’UQTR , Mathieu Point.
« J’espère que ça va faire des jaloux et que beaucoup d’écoles de la région vont vouloir prendre le pas par la suite vers ce type de pédagogie. »
Les chercheurs vont fournir un accompagnement aux enseignants.
On suit vraiment le principe des petits pas, c'est-à-dire qu’on va respecter le rythme des enseignants, on va respecter leurs besoins, leur confort et celui des élèves aussi
, explique la professeure au Département des sciences de l’éducation, Geneviève Bergeron.
Elle affirme que chaque enseignant pourra déterminer dans quelle mesure
et à quelle fréquence il voudra expérimenter la classe extérieure.
Il ne faut pas oublier que plus souvent qu'autrement, on a de bonnes conditions [météorologiques]!
, dit le professeur au Département des sciences de l’éducation de l'UQTR , Sébastien Rojo, qui insiste pour dire que le succès du projet repose principalement sur une bonne préparation.
Les chercheurs ont reçu une subvention de l'UQTR
pour étudier la première phase du projet qui est lancée dès la rentrée scolaire.Rêver l'école du futur
Imaginer l'école de demain est dans la mouvance en éducation, comme le constate Sébastien Rojo, qui salue le déploiement des six projets de Lab-École, dont les maquettes ont été dévoilées cette semaine. Il invite néanmoins à ne pas minimiser les bienfaits de l'apprentissage par le biais de la nature.
Oui, avec le Lab-École, il y a un tremplin pour envisager [l'école] autrement, dit-il, mais il faut aussi penser l’environnement extérieur et comment on l'utilise. Ce n'est pas que mettre du gazon et des arbres, mais c'est comment cet environnement-là va avoir une plus-value pour nos élèves et pour nos enseignants.
D'après les informations de Marie-Ève Trudel