Cégeps : toujours des inquiétudes à quelques jours de la rentrée scolaire

Le Cégep de Trois-Rivières
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Absence de directives claires, rentrée à géométrie variable, doutes sur le degré de motivation des étudiants : les deux grandes fédérations d'enseignants de cégeps et d'universités ont interpellé la ministre de l'Enseignement supérieur la semaine dernière.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération des enseignantes et enseignants de cégeps (FEC-CSQ) reprochaient à Danielle McCann son silence et son absence depuis sa nomination en juin dernier.
Aujourd'hui, les fédérations croient que leur cri du cœur a été entendu, car une première rencontre a été fixée lundi par le ministère. Ce dernier, qui parle d'un point de départ
, devrait préciser ses orientations et écouter les revendications du réseau de l'enseignement supérieur.
Si cette rencontre est jugée trop tardive
par les différents syndicats d'enseignants, ils se disent rassurés de pouvoir s'entretenir avec la ministre. Selon eux, il y a encore du pain sur la planche. Et à la veille d'une rentrée inédite, le flou demeure et beaucoup de questions ne sont pas réglées.
Le cri qu’on lance cette semaine, c’est aidez-nous, soutenez-nous par des engagements qui témoigneront que l’enseignement supérieur est une préoccupation du gouvernement Legault
Mesures insatisfaisantes, selon la FEC
Pour Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ, il est temps que le ministère rassure le réseau de l'enseignement supérieur. Selon ce syndicat, les directives annoncées jusqu'à présent sont trop générales et insatisfaisantes.
Le ministère a fait une première sortie, il y a quelques jours, en annonçant une aide financière et psychosociale à destination des étudiants. On est contents de ça. Mais concernant le soutien pédagogique, on ne connaît pas la ventilation exacte. C'est là que le bât blesse, à quoi vont servir les montants concrètement?
, demande Lucie Piché.
Avec une formule hydrique des cours, tantôt à distance, tantôt en présentiel, elle craint que les enseignants aient une charge de travail démultipliée.
C'est excessivement lourd. Il y a beaucoup de préparation. Et en cas d'éclosion, que doit-on faire au niveau pédagogique? Il manque un protocole sanitaire comme il en existe un pour les écoles primaires et secondaires.
Enfin, la FEC se questionne également sur le degré de motivation et de persévérance des étudiants. Depuis le printemps, on attend des mesures. On est soucieux
, ajoute Lucie Piché.
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Il faut s’assurer que nos étudiants s’approprient les plateformes sur lesquels on travaille, ont les outils nécessaires. Par la suite, il faut maintenir la motivation, s’assurer que les savoirs soient transmis et une fois transmis, s’assurer qu’ils soient intégrés
, renchérit Jean Fournier.
Les enseignants espèrent maintenant que la rencontre de lundi avec le ministère apporte des réponses à leurs préoccupations.