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Transport en commun : plongeon de l'achalandage et des revenus

Une personne debout regarde passer un métro.

Le métro de Montréal a été beaucoup moins bondé qu'à l'habitude, ces derniers mois.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les acteurs du transport collectif du Grand Montréal anticipent un manque à gagner de près de 870 millions de dollars, sur trois ans, en raison de « la chute brutale de l'achalandage » qu'ont entraîné les mesures liées à la pandémie de COVID-19. Une situation qui aura forcément des conséquences sur la clientèle.

Du manque à gagner total, 740 millions de dollars résultent de la baisse attendue des recettes tarifaires, d’après une mise au point publiée mardi par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) portant sur les exercices 2020 à 2022.

L'ARTM compte sur le gouvernement du Québec pour remédier à près de la moitié de cette baisse.

« À la fin juillet, l’achalandage du réseau de métro atteignait moins de 30 % de la normale, et celui des trains de banlieue moins de 10 %. Quant aux réseaux de bus, dont le service a été ajusté à la baisse, l’achalandage y atteignait environ 50 % de la normale. »

— Une citation de  L'ARTM, au sujet des embarquements faits du lundi au vendredi

Pour corriger leur situation, l’ARTM et les sociétés de transport de la région de Montréal ont notamment prévu une réduction des dépenses qui se traduira en partie par des ajustements de services. L’Autorité a cependant noté qu’elle entend offrir des services comparables à ceux de 2019, alors que la demande devrait être inférieure.

Comme bien d’autres organisations en cette période inédite, l’ARTM nage dans l’inconnu avec ses partenaires, soit la Société de transport de Montréal, la Société de transport de Laval, le Réseau de transport de Longueuil et exo (qui exploite les trains de banlieue, mais aussi des autobus et des services de transport adapté). Elle doit faire des prévisions à partir des scénarios qui lui semblent les plus probables.

La vélocité du retour à la normale dépend de plusieurs facteurs, au premier chef des conditions mises de l’avant par les autorités en regard du déconfinement, explique l’ARTM, qui dit travailler pour le moment avec un modèle prévoyant une remontée graduelle de l’achalandage, s’accélérant avec l’arrivée d’un vaccin à la mi-2021.

L’Autorité s’attend aussi à une perte permanente attribuable aux nouvelles habitudes de travail entraînées par les besoins de distanciation, notamment le télétravail, qui graviterait autour de 5 %.

Ce n’est qu’au cours de l’année 2022 que l’achalandage pourrait retrouver un rythme normal, selon la mise au point de mardi.

L’ARTM et les sociétés de transport tentent d’en arriver à un plan financier triennal qui leur permettra de mitiger les conséquences de la baisse d’achalandage.

Elles s’efforcent de remplir les conditions qui leur permettront de bénéficier du Programme d’aide d’urgence au transport des personnes du gouvernement du Québec. En vertu de ce programme, l’ARTM espère recevoir un peu de plus de 360 millions de dollars pour les trois années.

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