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Des experts s’inquiètent du retour des étudiants en résidence

Une chambre dans une résidence universitaire.

Une chambre dans une résidence universitaire

Photo :  Radio-Canada/Courtoisie

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

En Ontario, des experts s‘inquiètent du retour des étudiants dans les résidences des universités et des collèges la semaine prochaine.

Ils craignent que les protocoles de sécurité que les établissements ont mis en place ne soient pas suffisants pour arrêter la propagation du COVID-19.

Un désir de socialisation

Selon Ashleigh Tuite, épidémiologiste à l’Université de Toronto, le risque viendrait essentiellement du désir de socialisation des étudiants.

Même si les universités mettent en place des règles, il y aura une volonté de socialiser et d'interagir [...] Trouver cet équilibre peut être difficile, avance-t-elle.

C’est justement pour socialiser que Cheng Xueqiong, étudiante de première année au Collège George Brown de Toronto, a initialement choisi de vivre en résidence.

Une jeune femme devant un bâtiment.

L'étudiante Cheng Xueqiong devant le Collège George Brown

Photo :  CBC / Lisa Xing

J'ai hâte d'y être, mais je suis également inquiète, explique-t-elle.

Pour l’instant, la jeune fille vit dans une maison, mais elle redoute de vivre dans une plus grande proximité avec d'autres étudiants.

Assurer la sécurité des élèves

Son établissement a pourtant établi des protocoles sanitaires pour la vie en résidence : un étudiant par chambre, des dates d'emménagement échelonnées, un étage de la résidence réservé aux étudiants qui ont besoin de s'isoler, notamment.

D'autres établissements postsecondaires, comme l'Université Ryerson de Toronto, limitent l'accès des invités, tandis que les cafétérias des résidences de l'Université de Toronto se concentrent sur les plats à emporter.

L'Université de Guelph a quant à elle décidé de n'autoriser que les étudiants internationaux et ceux qui font face à des circonstances particulières à vivre au campus.

Malgré ces mesures, Ashleigh Tuite pense que des circonstances indépendantes de la volonté des établissements peuvent comporter des risques.

Une femme adossée à un mur.

Ashleigh Tuite, épidémiologiste

Photo : Université de Toronto / Nick Iwanyshyn

Vous êtes à l'aube de l'enfance et de l'âge adulte. Il y a des gens qui veulent sortir. Ils vivent dans des quartiers rapprochés, rappelle-t-elle.

Selon elle, les étudiants d'âge universitaire et collégial transmettent le virus plus facilement et tombent plus malades que les jeunes enfants.

Des solutions à envisager

Elle suggère que les universités s’inspirent de protocoles mis en place par des universités américaines qui testent régulièrement les étudiants. Cela permettrait, selon elle, de vraiment avoir une idée de ce qui se passe dans les communautés.

Selon Isaac Bogoch, spécialiste des maladies infectieuses à l'Université Health Network de Toronto, un certain nombre de mesures pourraient aider à ralentir la propagation du virus parmi les étudiants de niveau postsecondaire.

Les masques dans les espaces communs, les centres de désinfection des mains et les rappels ou protocoles de distance physique seront utiles, indique-t-il. Toutefois, selon lui, le respect des distances sociales parmi les étudiants restera un défi.

Je pense que l'adhésion à la distance physique dans un scénario de type dortoir peut être problématique, affirme-t-il.

Selon Chris McGrath, vice-président de la réussite des étudiants au Collège George Brown, le respect des protocoles sanitaires repose en grande partie sur les étudiants. Il leur incombe de faire les bons choix.

Avec les informations de CBC

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