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Application Alerte COVID : la Colombie-Britannique préfère le contact humain

Écran de cellulaire affichant l'application Alerte COVID.

L'application Alerte COVID est disponible depuis le 31 juillet.

Photo : Radio-Canada / Michel Aspirot

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les applications mobiles destinées à alerter les usagers d'une possible exposition au coronavirus reçoivent un accueil partagé au Canada. Selon le premier ministre de la Colombie-Britannique, ce n'est pas une priorité de la lutte contre la COVID-19.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, encouragent l'installation de l'application mobile Alerte COVID, mais pour sa part, le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, a des réserves.

Bien que nous soutenions le travail du gouvernement fédéral pour créer une application mobile d'alerte à la COVID-19, l'application ne peut pas tout dire. Rien ne remplace la relation de personne à personne, a déclaré John Horgan, avant d'annoncer le recrutement de 500 professionnels de la santé pour retrouver les personnes qui ont été exposées au coronavirus dans la province.

La Colombie-Britannique vise juste, croit Caroline Quach-Thanh, pédiatre et microbiologiste-infectiologue à l'Hôpital Sainte-Justine de Montréal. Je pense que c’est une bonne idée, a-t-elle affirmé, par courriel. Le nerf de la guerre est de retrouver les contacts et les isoler le plus rapidement possible. Plus il y a de personnes disponibles pour faire ce travail, autour de chacun des cas, mieux c’est, et plus les chances sont grandes que les éclosions restent de petite taille.

Susan Erikson, qui est professeure en sciences de la santé à l'Université Simon-Fraser de Burnaby, en Colombie-Britannique, est du même avis. C'est fantastique, a-t-elle dit par courriel. Retrouver les contacts d'une personne de façon manuelle est essentiel pour endiguer la contagion.

Susan Erikson voit des lacunes importantes dans l'utilisation d'applications mobiles comme Alerte COVID. Cette dernière ne fait pas le traçage des cas, mais est une application de notification en cas de possible exposition à la COVID-19. Selon elle, l'élaboration de telles applications coûte cher et mobilise les agents de la santé publique au détriment de méthodes plus efficaces comme le dépistage, l'enquête dans le réseau relationnel et l'isolement des personnes infectées.

Selon elle, ce genre d'application répond au besoin des dirigeants politiques de montrer qu'ils font quelque chose, ce que certains appellent le solutionnisme.

De son côté, la Dre Quach-Thanh pense que l'efficacité de l'application mobile dépend du nombre de personnes qui l'utilisent et de ses fonctionnalités. Il faut qu'un nombre suffisant de personnes la téléchargent et l'activent et que les agents de santé publique aient la possibilité d'établir une liste des personnes à risque d'avoir été infectées, soutient-elle.

Or, selon le site Internet du gouvernement du Canada, Alerte COVID ne conserve ni le nom ni les coordonnées des utilisateurs.

Avec les informations de Timothé Matte-Bergeron

Notre dossier COVID-19 : ce qu'il faut savoir

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