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Le plan de Québec sur la valorisation de la langue française se fait attendre

Gros plan de Simon Jolin-Barrette.

Simon Jolin-Barrette présentera « bientôt » un plan d'action pour donner du muscle à la Charte de la langue française.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le gouvernement de la Coalition avenir Québec a un plan pour promouvoir, valoriser et protéger la langue française au Québec, mais il refuse de dire quand il le présentera.

C’est ce qu’a dit mercredi le ministre Simon Jolin-Barrette, qui en plus de la Justice est responsable de la Langue française. En entrevue à ICI Première, il réagissait à l’étude réalisée par l'Institut de la statistique du Québec pour l'Office québécois de la langue française (OQLF), publiée mardi, qui démontre que l'anglais continue de gagner du terrain dans le monde du travail au Québec.

« C'est extrêmement préoccupant. Il faut s’assurer que le français soit la langue de travail. Les Québécois ont le droit de travailler en français. Le gouvernement va agir pour donner un sérieux coup de barre là-dessus. »

— Une citation de  Simon Jolin-Barrette, ministre responsable de la Langue française

Parmi les constats de l’OQLF, trois ont particulièrement frappé M. Jolin-Barrette : à Montréal, 63 % des entreprises exigent ou souhaitent que l’employé parle anglais; dans 41 % d’entre elles, l’anglais est la langue d’usage; et 50 % des municipalités ou des arrondissements de Montréal exigent que l’employé parle une autre langue que le français.

Le ministre a souligné qu'il travaille sur le dossier depuis bientôt un an et que le français doit redevenir la langue normale et habituelle de travail. J’aurai l’occasion prochainement de déposer mon plan d’action, a-t-il indiqué, tout en refusant de préciser quand.

L’État québécois n’est pas exemplaire en matière de langue française, a-t-il ajouté, autant au sein des ministères et des organismes que des municipalités. Il faut s’assurer que l’administration publique donne l’exemple à l’interne comme à l’externe. Ça fera nécessairement partie de mon plan, a offert M. Jolin-Barrette.

Il a aussi souligné l’importance du français comme langue d’accueil des immigrants, un des éléments les plus fondamentaux du processus d’intégration.

C’est un choix de société que nous aurons à faire au cours des prochains mois pour déterminer comment on peut protéger le français, dit Simon Jolin-Barrette.

L’opposition attend le plan

Après deux ans au pouvoir pourtant, la CAQ n’a rien fait au sujet de la loi 101, a déploré Martin Ouellet, du Parti québécois, mercredi.

Évidemment, on souhaite que le gouvernement ait un plan pour combattre la montée de l’anglais dans les entreprises, mais ce qui nous intéresse encore plus, c’est de comprendre pourquoi autant demandent aux gens de parler anglais, a-t-il ajouté.

Ironiquement, il a donné ces réponses en anglais à une journaliste anglophone qui lui demandait de réagir à l’étude de l’OQLF.

C’est inacceptable qu’autant d’entreprises demandent aux gens de parler anglais pour leur offrir un poste. Le gouvernement doit réagir, il doit rappeler leurs devoirs à ces entreprises, a pour sa part répondu le député solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, lui aussi en anglais.

Les entreprises elles-mêmes doivent aussi réaliser qu’elles se privent de candidats de qualité avec cette exigence de l’anglais, a estimé M. Nadeau-Dubois.

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