Une fillette piquée par une galère portugaise en Nouvelle-Écosse

La galère portugaise qui a piqué la petite Maria dimanche.
Photo : Courtoisie / Kristy Legge
Les températures chaudes de cet été nous amènent des créatures tropicales parfois dangereuses. Des galères portugaises, organismes marins qui ressemblent à des méduses, ont été aperçues sur les côtes de la Nouvelle-Écosse. Cette fin de semaine, une fillette de sept ans a été piquée par une de ces créatures.
La jeune Maria, sept ans, se baignait à la plage de Lawrencetown dimanche lorsqu’elle a aperçu ce qui lui a semblé être des lunettes roses flottant dans l’eau. Elle a tendu la main pour attraper l’objet. À sa grande surprise, il ne s’agissait pas de lunettes roses.
Maria venait d'être piquée par une galère portugaise, une créature marine tropicale dont les tentacules peuvent atteindre neuf mètres. La créature peut gravement blesser les humains qu’elle pique, voire les tuer.
La fillette est rapidement sortie de l’eau en criant et en courant. Sa mère, Kristy Legge, affirme que des tentacules étaient encore attachés à sa main. Elle pleurait comme je ne l'ai jamais entendue pleurer. C'était assez douloureux
, explique-t-elle.
La tante de Maria a tenté d’enlever les tentacules restés sur la main de la petite fille en l’essuyant avec une serviette.
La fillette portait une combinaison de plongée, donc la piqûre a heureusement été limitée à sa main gauche.
La famille de Maria l’a par la suite emmenée au poste de sauvetage. Comme la fillette avait mal au bras et se sentait étourdie, le personnel a recommandé à sa famille de la conduire au centre de santé IWK d’Halifax.
Le père de Kristy Legge a mis la galère portugaise dans un sac et l’a apportée à l’hôpital. Sur place, Maria a été branchée à des électrodes pour surveiller son cœur. Ils avaient lu que cela pouvait affecter le rythme cardiaque, mais il n'y avait aucun problème avec son cœur, explique la mère de la fillette. Ils l'ont traitée avec du vinaigre et de l'eau tiède, ce qui est très douloureux.
Le personnel a également mis la créature dans l'eau pour l’observer de plus près.
Après quelques heures, Maria a obtenu son congé de l’hôpital. Le lendemain de sa mésaventure, la petite fille allait beaucoup mieux, mais elle avait encore des marques blanches sur la main. Elle avait aussi encore un peu mal lorsqu’elle essayait de bouger les doigts.
De plus en plus fréquentes en Atlantique
Dans les dernières semaines, plusieurs galères portugaises ont été aperçues sur les plages et les côtes néo-écossaises, notamment aux plages Hirtle's, Rissers et Cherry Hill. Le temps plus chaud de cet été amène plus de créatures marines tropicales sur les plages de la Nouvelle-Écosse, selon Aaron MacNeil, professeur au Département de biologie de l'Université Dalhousie.
Ces observations ne sont pas rares, selon le biologiste, mais il croit qu'en raison des changements climatiques nous verrons de plus en plus de ces espèces au cours de la prochaine décennie.
Il explique que les tentacules sont des fils longs et fins qui contiennent des milliers de cellules urticantes. Plus on les touche, plus ils sont susceptibles d'entrer en action. Et chaque fois qu'ils le font, ils injectent du venin dans la peau. C'est très, très douloureux, et les marques peuvent durer des mois
, affirme Aaron MacNeil.
En cas de piqûre, le biologiste conseille d’essayer de retirer les tentacules sans les essuyer, afin de ne pas étendre les cellules urticantes sur la peau. Le traitement le plus courant consiste à utiliser du vinaigre, mais la meilleure façon de tout enlever et de soulager la piqûre est selon lui de raser la zone.
La galère portugaise a causé des morts dans le passé, mais seulement dans quelques cas très graves, affirme Aaron MacNeil.
Il explique que la créature a tendance à s'échouer en groupe. Donc, si on en voit une, il y en a probablement d'autres à proximité. À son avis, une bonne chose à faire est d'essayer de déterminer dans quelle direction l'eau se déplace et où se trouvent les tentacules afin de nager dans la direction contraire.
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D’après des informations d’Emma Davie, de CBC