La production de sables bitumineux reprendra en 2022, prédisent des experts

En 2018, les investissements dans les sables bitumineux ont diminué de plus de 60 % par rapport à 2014, selon l'Association canadienne des producteurs pétroliers.
Photo : La Presse canadienne
À cause de la COVID-19, la production de sables bitumineux connaîtra cette année sa plus forte baisse jamais enregistrée, en plongeant en moyenne de près de 175 000 barils par jour, prédit un nouveau rapport de la firme de recherche IHS Markit. Mais, selon des experts, la production reviendra à son niveau d'avant la pandémie en 2022.
Selon le vice-président de l'IHS Markit, Kevin Birn, cette baisse sera temporaire. Il prévoit d'ailleurs que la production reprendra de la vigueur en 2022 et atteindra 3,8 millions de barils par jour d’ici 2030.
Malgré les chocs provoqués par la COVID en 2020, les attentes à long terme pour les sables bitumineux canadiens ne sont pas loin de ce qui était prévu avant la pandémie
, affirme M. Birn
L'estimation à long terme a toutefois légèrement diminué par rapport aux prévisions de l'an dernier, qui la situaient à 3,9 millions de barils par jour d'ici 2030.
Cependant, en 2014, les estimations tablaient sur une augmentation de production à 4,8 millions de barils par jour, toujours d'ici 2030. En six ans, les perspectives de développement dans ce secteur ont donc énormément changé.
Kevin Birn explique que le pessimisme est dû au manque de pipelines : On se rapproche de la fin de la construction, mais du point de vue de l'investissement, je pense que les producteurs et les investisseurs du secteur recherchent une plus grande certitude.
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Les forages en baisse
L’Association des services pétroliers du Canada a revu ses prévisions de forage pour 2020 à la baisse à cause de la COVID-19.
En avril, elle prévoyait le forage de 2155 puits en Alberta, mais, aujourd’hui, elle estime que seulement 1360 puits seront forés cette année, soit une baisse de 37 %.
La présidente-directrice générale de l’ASPCL’offre excédentaire [de pétrole] n'incite guère à forer plus, tout comme le prix des matières premières, qui est resté bas pendant une grande partie de cette année
, ajoute Mme Aquin.
Selon la banque Goldman Sachs, la demande mondiale de pétrole augmentera de 6 % en 2021, mais il faudra attendre 2022 pour que cette demande revienne à ses niveaux d'avant la pandémie.
Avec des informations de La Presse canadienne