Livres : deux bédés, plaisir en double!

Nos suggestions livres de la semaine : «L'homme qui tua Chris Kyle» et «L'affaire des hommes disparus»
Photo : Radio-Canada / Courtoisie
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
De la Nouvelle-Écosse aux États-Unis, ces deux suggestions de bandes dessinées proposent de plonger dans une mystérieuse enquête de disparition et une relecture d’une histoire vraie typiquement américaine.
L’affaire des hommes disparus (Pow Pow)
Kris Bertin et Alexander Forbes
Le père de Sam Finch a disparu, sans laisser de traces. Il n’est pas le seul. D’autres hommes de Hobtown en Nouvelle-Écosse manquent à l’appel, mais le service de police ne bouge pas. C’est plutôt le club de détectives de l’école secondaire de la ville qui mènera l’enquête. Dana Nance en tête, accompagnés de ses coéquipiers, aideront Sam à retrouver son père.
Le club poursuivra son investigation malgré les nombreux messages qui tenteront de les faire taire. Les jeunes mettront leur vie en danger pour aller au bout de cette histoire.
Traduit de l’anglais par Alexandre Fontaine Rousseau, ce polar nous plonge dans un mélange de mystère et de surnaturel. Le suspense frôle l’horreur par moment. L’affaire des hommes disparus nous garde en haleine tout au long des 300 pages de l’ouvrage.
L’homme qui tua Chris Kyle (Dargaud)
Scénario : Fabien Nury – Dessin : Brüno – Couleur : Laurence Croix
Le tireur d’élite Chris Kyle a acquis le surnom de Légende
dans l’armée américaine, à la suite de ses quatre présences en Irak. Il détient le record du plus grand nombre de tués confirmés de l’histoire du pays Cent soixante au total. Son autobiographie a été un livre à succès aux États-Unis. Son histoire a été adaptée à l’écran dans Tireur d’élite américain (American Sniper) avec Bradley Cooper, réalisé par Clint Eastwood.
Chris Kyle a été assassiné en février 2013 par Eddie Ray Routh, un ancien soldat en choc post-traumatique.
Les auteurs nous mettent en garde dès les premières pages. Ils ont tenu à nous présenter leur vision de l’histoire. La construction du récit nous amène à catégoriser les personnages du côté des bons ou du côté des méchants, mais l’épilogue nous force à tout remettre en perspective.
Si la BD reportage est un style des plus populaires, celle-ci reprend plutôt les codes du documentaire cinématographique. À la manière d’un film, on présente des extraits d’entrevues de Fox News ou de CNN, on retrouve une retranscription visuelle d’un appel téléphonique au service d’urgence et même les images des caméras de surveillance des voitures de police lors d’une poursuite. Le tout en dessins, bien sûr.
L’homme qui tua Chris Kyle porte une réflexion non moralisatrice sur la relation de certains Américains avec les armes à feu.