Des syndicats veulent plus de masques N95 pour le personnel en santé

Le masque N95 offre une protection contre les aérosols infectieux.
Photo : Getty Images / Justin Sullivan
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une dizaine de syndicats du milieu de la santé du Grand Montréal déposent ces jours-ci une série de plaintes à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail. À leur avis, l’usage de masques N95 plutôt que de masques de procédures devrait être plus fréquent.
Selon un document consulté par Radio-Canada, les plaintes déposées par une dizaine de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) visent à obliger les employeurs à appliquer le principe de précaution et [à] émettre les avis de correction pour que les équipements de protection et que les mesures de prévention soient établies en fonction d’une possible transmission de la COVID-19 par aérosol, et ce, jusqu’au moment où il y aura consensus scientifique sur le mode de transmission.
À l’heure actuelle, l’usage des masques N95 est généralement réservé aux interventions médicales générant des aérosols, notamment lors des intubations et extubations trachéales, des bronchoscopies ou des réanimations cardio-pulmonaires.
Ça ne prend pas la tête à Papineau pour réaliser qu’on a échoué dans la première vague, lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. De plus en plus d’études scientifiques pointent vers la possibilité d’une transmission aérienne du virus.
La CNESST est l’organisme chargé de l'application de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST).
Il y a deux semaines, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec — Secteur privé (FIQP) ont intenté un recours pour faire invalider en Cour supérieure une ordonnance du directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, qui limite le port des masques N95.
Ces masques assurent en principe une protection respiratoire supérieure.
Les premiers ministres du Québec et du Canada, François Legault et Justin Trudeau, ont maintes fois été questionnés sur la pénurie de masques N95. Une usine de fabrication doit commencer ses activités à Montréal sous peu.
Plus de 13 600 travailleuses et travailleurs du réseau ont été infectés par le coronavirus depuis le mois de mars.