Tristan veut se placer à l'abri de ses créanciers
Le détaillant québécois est la dernière victime de la crise de la COVID-19.

Un magasin Tristan
Photo : Radio-Canada
La célèbre chaîne québécoise de magasins de prêt-à-porter Tristan demande la protection de la Loi sur les faillites et l’insolvabilité.
Tristan est présent avec 36 magasins au Québec, 6 en Ontario et 2 en Alberta.
La marque, qui a vu le jour en 1973, a souffert, à l'instar de toute l'industrie, du confinement dû à la pandémie. D'autres marques se retrouvent dans une situation difficile, comme Reitmans ou Aldo.
Cependant, les dirigeants de Tristan souhaitent rebondir, ce qui nécessitera une restructuration. Aucune mise à pied n'est en outre envisagée.
C’est une décision qu’on mûrit depuis longtemps, on a longtemps hésité, mais aujourd’hui, on est confiants que ça peut assurer la pérennité de l’entreprise et un meilleur demain
, a déclaré la PDG de l'entreprise Lili Fortin aux employés rencontrés cet après-midi.
Selon la résolution des administrateurs de la société, Tristan fait face à des difficultés financières [et] n'a pas les liquidités requises afin d'honorer ses obligations
.
Le document précise que ce manque de liquidités a été causé notamment par la fermeture des magasins de la Société suite aux différents décrets gouvernementaux adoptés dans le contexte de la pandémie du COVID-19 et le gel temporaire de la marge de crédit par le banquier de la Société
.
« La raison principale pour laquelle on en est là, c’est les centres commerciaux. Ivanoe, Fairview, Cadillac. On a essayé d’effacer les 3 mois où on a été fermés, mais il n’y a rien à faire. Et juste ça, c’est 3 millions de dollars. »
En entrevue à RDI économie, Lili Fortin, la présidente de l’entreprise, a expliqué que le principal objectif de relance est de renégocier les baux
, principalement dans les centres commerciaux, pour obtenir des loyers qui font du sens
.
L’entreprise, dont le siège est à Montréal, a un effectif de 650 employés. Tristan a deux usines en Estrie.
La présidente a rappelé que l’entreprise a investi beaucoup d’argent pour maintenir la production au Québec
.
Par ailleurs, les chiffres du commerce au détail sont à la hausse. Une hausse de 18,7 % a été enregistrée au mois de mai et une autre de près de 24,5 % en juin.
Avec les informations de Julie Dufresne