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La Colombie-Britannique demande à Ottawa de décriminaliser la possession simple de drogues

Le premier ministre John Horgan tient un point de presse à Victoria.

Dans une lettre, le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, demande au gouvernement fédéral de décriminaliser la possession simple de drogues pour contrer la crise des surdoses mortelles qui sévit dans la province depuis quatre ans.

Photo : Radio-Canada / Mike McArthur

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, exhorte Ottawa à élaborer un plan national de décriminalisation de la possession simple de drogues.

Les substances illicites constituent la principale cause de décès non naturels dans la province, où l'espérance de vie à la naissance diminue en grande partie en raison de cette crise de santé publique, rappelle M. Horgan dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau et datée du 20 juillet.

Le mois dernier, 175 personnes sont mortes en Colombie-Britannique d’une surdose liée à la consommation de drogues, en particulier de fentanyl. Il s'agit du quatrième mois consécutif au cours duquel les morts par surdoses dans la province dépassent la centaine.

« Derrière ces statistiques se cache une tragédie personnelle. Nous perdons des membres de notre famille et nos amis. Nos voisins et nos collègues. Nous devons en faire plus. »

— Une citation de  John Horgan, premier ministre de la Colombie-Britannique, dans une lettre adressée à Justin Trudeau
Un homme dont on ne voit que les mains tient des seringues.

La crise des opioïdes fait des ravages à Saguenay.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

Combattre les surdoses par la décriminalisation

La requête du premier ministre suit celle de l'Association canadienne des chefs de police (ACCP), qui ont récemment lancé un appel à la décriminalisation de la possession simple de drogues illégales comme moyen de lutter contre le fléau grandissant des surdoses.

Les interdictions criminelles sont inefficaces pour dissuader la consommation de drogues, écrit M. Horgan. La criminalisation de la possession de drogue mène à la stigmatisation individuelle et systémique qui empêche les utilisateurs de rechercher des services d'aide.

Les propos du premier ministre se font entendre après ceux de nombreux défenseurs des droits humains et experts médicaux, dont la médecin hygiéniste en chef de la Colombie-Britannique, Bonnie Henry, qui réclament la décriminalisation de la possession de drogue pour usage personnel.

La province de la Colombie-Britannique offre son soutien et encourage le gouvernement du Canada à prendre des mesures urgentes et nécessaires pour sauver des vies, conclut la lettre.

Réaction d'Ottawa

Cette crise est l’une des plus graves menaces pour la santé publique de l’histoire récente du Canada, reconnaît la ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu, dans un courriel.

Elle n'y fait pas mention de la lettre du premier ministre de la Colombie-Britannique, mais assure que le gouvernement fédéral demeure déterminé à adopter une approche compatissante pour faire face [à la crise], citant en exemple l'adoption de la Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose ainsi que l'élargissement de l'accès aux services de réduction des risques comme les centres de consommation supervisée.

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