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COVID-19 : premiers essais cliniques « prometteurs » pour un vaccin

Un homme portant une blouse blanche et des gants de protection dans un laboratoire.

Le vaccin AZD1222 est développé par des chercheurs de l'Université d'Oxford, au Royaume-Uni.

Photo : Getty Images / Kena Betancur

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les premiers essais cliniques menés par le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca afin de développer un vaccin contre la COVID-19 « sont prometteurs », selon des résultats très attendus publiés lundi dans la revue médicale The Lancet.

Lors de ces essais – menés sur 1077 adultes de 18 à 55 ans sans historique de COVID-19 –, le vaccin n'a pas provoqué d'effets secondaires graves et a bel et bien stimulé la production d'anticorps et de lymphocytes T chez les patients.

Les chercheurs ont en fait indiqué que le vaccin avait causé des effets secondaires mineurs de manière plus fréquente chez les patients qui l'ont reçu, comparativement aux patients du groupe témoin.

Selon eux, ces effets indésirables, qui sont généralement de la fièvre, de la fatigue et une douleur au point d'injection du vaccin, peuvent être réduits par la prise d'acétaminophène sans que cela crée d'interaction avec le vaccin.

Ce vaccin, connu sous le nom AZD1222, est développé par des chercheurs de l'Université d'Oxford, au Royaume-Uni, en collaboration avec AstraZeneca.

Il y a encore beaucoup de travail à faire avant de pouvoir confirmer si notre vaccin pourra bel et bien aider à contrôler la pandémie de COVID-19, mais ces résultats sont prometteurs, a commenté la chercheuse Sarah Gilbert.

« On ne sait toujours pas à quel point la réponse immunitaire doit être forte pour protéger efficacement un patient contre une infection au SRAS-CoV-2. »

— Une citation de  Sarah Gilbert, professeure de vaccinologie à l'Université d'Oxford

Selon la Pr Gilbert, les chercheurs doivent en apprendre davantage sur la COVID-19 et poursuivre les essais cliniques à un stade plus avancé – un processus qui est déjà amorcé – afin de déterminer ce qui constitue une réponse immunitaire efficace face à cette nouvelle maladie.

AZD1222 est l'un des principaux vaccins actuellement mis au point pour mettre un frein à la pandémie de COVID-19, qui vient de franchir le cap des 600 000 morts dans le monde.

Disponible d'ici la fin de l'année?

AstraZeneca affirme avoir déjà signé des accords avec des gouvernements d'un peu partout dans le monde afin d'obtenir l'approbation réglementaire pour pouvoir produire et fournir 2 milliards de doses si jamais le vaccin s'avère efficace.

La pharmaceutique a en outre indiqué qu'elle ne chercherait pas à faire du profit avec ce vaccin pendant la pandémie.

Les données publiées aujourd'hui renforcent notre confiance en l'efficacité de ce vaccin, et nous permettent de poursuivre nos projets de fabrication à grande échelle pour un accès équitable à travers le monde, a affirmé lundi Mene Pangalos, vice-président, recherche et développement, chez AstraZeneca.

Si notre vaccin s'avère efficace, c'est une option prometteuse, car ce type de vaccin peut être fabriqué facilement à grande échelle, a pour sa part commenté la Pr Sarah Gilbert.

Selon Adrian Hill, également chercheur au sein de l'Université d'Oxford, le vaccin AZD1222 pourrait être disponible d'ici la fin de l'année.

Projet prometteur en Chine

La publication des données sur le vaccin développé par AstraZeneca intervient alors que d'autres laboratoires ont également affirmé lundi avoir enregistré des résultats positifs.

Développé par CanSino Biologics et l'unité de recherche militaire chinoise, le projet de vaccin Ad5-nCOV a ainsi montré des résultats préliminaires prometteurs, toujours selon la revue britannique The Lancet.

Le vaccin a été administré à environ 500 patients lors des essais cliniques, et a provoqué une forte réaction immunitaire chez la plupart d'entre eux.

Ces résultats de l'essai de phase 2 sur des volontaires humains ouvrent la voie à un essai clinique plus large. Mais d'ores et déjà, Ad5-nCOV a reçu le feu vert pour être utilisé dans l'armée chinoise.

Le vaccin d'Oxford et celui de CanSino sont tous deux basés sur un adénovirus modifié, donc qui ne se réplique pas, ce qui les rend plus sûrs notamment pour les patients fragiles.

Plus de 150 projets de vaccins sont en cours de développement et de test dans le monde entier pour mettre un frein à la pandémie de coronavirus. Vingt-trois d'entre eux sont en cours d'essais cliniques chez l'homme.

Les experts ont déjà averti qu'il faudra de 12 à 18 mois pour mettre au point un vaccin sûr et efficace.

Avec les informations de Reuters, et Agence France-Presse

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