Abattu par la police quelques heures après une altercation à l'épicerie
La police serait intervenue dans une résidence où la victime se trouvait après avoir agressé un employé d'épicerie qui lui avait demandé de porter un masque.

Selon la Police provinciale de l'Ontario, l'homme a attaqué un employé de l'épicerie.
Photo : CBC
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'Unité des enquêtes spéciales de l'Ontario (UES) enquête sur la mort d'un homme de 73 ans tué lors d'une intervention policière mercredi dans le comté d'Haliburton, au nord-est de Toronto, quelques heures après qu'il eut refusé de porter un masque à l'épicerie.
Précision : le titre de cet article a été modifié à deux reprises suite à sa publication par souci de clarté.
Selon la Police provinciale de l'Ontario (PPO), l'aîné aurait attaqué mercredi matin un employé de l'épicerie Valu-Mart à Minden qui lui avait demandé de porter un masque, avant de prendre la fuite en voiture.
Après avoir reçu un appel d'urgence à ce sujet vers 8 h mercredi, les policiers auraient suivi le véhicule pendant un certain temps, mais auraient renoncé à l'intercepter au nom de la « sécurité publique ».
Grâce au numéro d'immatriculation de la voiture, la police s'est rendue à une résidence, où il y a eu une « interaction » avec la victime, indique l'Unité des enquêtes spéciales.
Deux agents ont ouvert le feu, ajoute l'UES. L'aîné a été transporté à l'hôpital, où son décès a été constaté peu avant midi mercredi.
Un fusil semi-automatique et un pistolet ont été trouvés sur les lieux, selon l'UES. Les enquêteurs de l'Unité continueront à fouiller les lieux, jeudi.
La Police provinciale avait indiqué, citant des employés de l'épicerie, que l'aîné conduisait bizarrement dans le terrain de stationnement du supermarché.
Une autopsie doit être pratiquée vendredi sur le corps de la victime, dont l'identité n'a pas été dévoilée, parce que la police n'a pas pu communiquer avec ses proches pour l'instant.
Employés sous le choc
Tianna Frances, qui travaille à l'épicerie Valu-Mart, raconte que ses collègues étaient « sous le choc » à son arrivée au travail après l'agression du matin.
J'imagine qu'il s'est mis en colère, parce qu'il ne voulait pas porter de masque
, raconte-t-elle. Mme Frances se demande pourquoi il revient aux employés de faire appliquer le règlement municipal.
Si on n'avait pas eu à le forcer [à porter un masque] et à lui dire qu'il ne pouvait pas entrer sans masque, rien de tout ça ne se serait produit. Il aurait fait son épicerie et serait reparti.
La gérante du supermarché, Lynda Easton, s'est mise à pleurer lorsque les journalistes lui ont posé des questions sur les événements.
Je veux féliciter mes employés, ils ont bien géré cette situation très difficile, dit-elle. Ils sont des héros.
L'UES enquête quand un civil est tué ou gravement blessé lors d'une intervention policière, ou encore lorsqu'il y a des allégations d'agression sexuelle contre un policier.
L'Unité a déployé quatre enquêteurs et trois spécialistes médico-légaux pour cette affaire. Au total, quatre policiers doivent être interrogés. L'UES demande à toute personne ayant des indices ou des images des événements de communiquer avec ses enquêteurs.
Avec les informations de La Presse canadienne et CBC News