L’Hôpital du Lakeshore prêt pour une 2e vague de COVID-19
Des locaux à pression négative, entre autres, permettront d'affronter un éventuel rebond des cas d'infection.

L'Hôpital général du Lakeshore est situé à Pointe-Claire, dans l'ouest de l'île de Montréal.
Photo : Radio-Canada / Davide Gentile
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après avoir subi des éclosions de COVID-19 au printemps dernier, l’Hôpital général du Lakeshore, à Pointe-Claire, a adapté ses installations en prévision d'une seconde vague.
Nous sommes un hôpital qui a été inauguré en 1964, rappelle Rolf Loertscher, chef du département de la médecine spécialisée au CIUSSS de l’Ouest de l’île de Montréal. Nos installations n’ont pas été conçues à l’époque pour affronter une pandémie.
L’urgence du Lakeshore est l’une des plus achalandées à Montréal.
Environ 35 000 personnes y vont chaque année. Mardi après-midi, 44 patients sur civière occupaient l’urgence du Lakeshore, un nombre au-dessus de la capacité officielle de 31 civières de l'établissement.

Rolf Loertscher, chef du département de la médecine spécialisée au CIUSSS de l’Ouest de l’île de Montréal
Photo : Radio-Canada
C'est pourquoi un complexe modulaire à pression négative, qui permet d’évacuer les particules en suspension afin de réduire risques de propagation, sera annexé à l’urgence ces prochains jours. Ce devrait permettre d’avoir plus d’espace et de mieux délimiter les lieux à l’urgence pour éviter une propagation s’il y avait une deuxième vague
, précise un porte-parole du CIUSSS. Ainsi, des civières pourront être ajoutées. C'est un projet de quelques millions de dollars.
Réaménager les chambres
Le Lakeshore a été l’un des hôpitaux désignés dans la région de Montréal pour recevoir des patients atteints de la COVID-19. Hélas, au printemps, une éclosion est survenue aux étages où se trouvent les 265 lits.
Avec des chambres de deux ou quatre patients, c’est certain que ce n’était pas l’idéal en période de pandémie, reconnaît le Dr Loertscher. Il a fallu agir rapidement.
Aujourd'hui, les chambres à deux lits n'accueillent plus qu'un seul patient à la fois, et celles à quatre lits ont été transformées en chambres à deux lits séparés par une cloison.

L'Hôpital général du Lakeshore dit avoir pris les mesures nécessaires pour s'assurer que les patients restent à distance les uns des autres.
Photo : Radio-Canada
Les équipes ont également eu à gérer une autre transmission de COVID-19 survenue à l’unité d'hémodialyse, qui accueille des patients vulnérables. Deux patients ont été infectés par deux membres du personnel qui avaient circulé à proximité.
Il y avait des rideaux en plastique munis de fermetures éclair, mais sans circulation d’air, explique l’infirmière chef adjointe Judy Dagenais. Dès la transmission en avril, nous avons aménagé rapidement un local à pression négative pour évacuer l’air. Aucun autre cas de transmission n’y a été relevé depuis.

Judy Dagenais, infirmière chef adjointe
Photo : Radio-Canada
À l’époque, la présidente de la FIQ–Syndicat des professionnelles en soins de santé de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal, Johanne Riendeau, avait déploré du mouvement de personnel entre zones froides et chaudes
.
La direction de l'hôpital s'est ajustée depuis. Nous avons appris comment gérer certains aspects de la maladie et identifier plus rapidement les patients potentiellement porteurs de la maladie, explique le Dr Loertscher. Nous sommes préparés pour une deuxième vague.
Avec la collaboration de Jaela Bernstien de CBC