La fermeture prolongée de la frontière fait mal à plusieurs commerçants

La fermeture de la frontière canado-américaine à tout déplacement non essentiel sera prolongée au moins jusqu'au 21 août.
Photo : Radio-Canada
La fermeture de la frontière canado-américaine à tout déplacement non essentiel sera prolongée au moins jusqu'au 21 août. Une décision qui aura de lourdes conséquences financières pour plusieurs commerçants qui mènent leurs activités dans des villes frontalières, autant aux États-Unis qu’au Québec.
C’est notamment le cas de Jean-Pierre Rancourt et de sa famille qui sont propriétaires de trois restaurants et d’une marina à Newport, au Vermont, aux abords du lac Memphrémagog.
La décision de maintenir la frontière fermée ne surprend pas M. Rancourt outre mesure, d'autant que la situation aux États-Unis se détériore par rapport à la COVID-19. Toutefois, ses installations reçoivent un grand nombre de Québécois en période estivale.
« C’est évident que les Québécois ne seront pas là avant le mois de septembre si jamais on ouvre les frontières. Mais l’été va être passé. C’est l’été que les Québécois viennent au Vermont. »
L’été, leur marina accueille environ 65 % de Québécois. L’un de leurs restaurants pouvait quant à lui accueillir jusqu’à 60 % de personnes issues de la province. Évidemment, c’est dramatique
, souligne Jean-Pierre Rancourt.
Ce dernier dit toutefois comprendre la décision du gouvernement canadien, compte tenu de la situation aux États-Unis. De plus, avec les règles de distanciation, ses établissements n'auraient de toute façon pas tourné à plein régime au cours des prochaines semaines.
Au Vermont, c’est comme ici, c’est seulement 50 % de capacité à l’intérieur des restaurants
, tient-il à souligner.
Du côté de Stanstead, Jean Desrosiers, propriétaire de l’auberge Sunshine, qui est aussi une boulangerie, n’est pas surpris, lui non plus, de la décision du gouvernement fédéral. Il dit néanmoins avoir perdu environ la moitié de sa clientèle, dont environ 40 % est américaine.
L’été étant la période la plus achalandée de l’établissement, M. Desrosiers dit craindre pour la survie de son entreprise. Il faut qu’on commence à regarder comment on va se rendre jusqu’à l’automne et passer l’hiver
, redoute-t-il.
Avec les informations de Marie-Hélène Rousseau