•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Camping illégal : l'Est-du-Québec victime de sa beauté

Deux personnes assises au bord de l'eau, à côté d'une roulotte.

Des vacanciers à Carleton-sur-Mer.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Avec la pandémie, les Québécois sont nombreux à visiter leur province cet été. Des campeurs profitent de leur voyage pour s'installer sur des lieux improvisés, mais pas adaptés à un tel achalandage. Et ils laissent malheureusement beaucoup de traces de leur passage.

La Pointe-aux-Anglais, située près du Parc national du Bic, est l’un de ces endroits prisés pour le camping improvisé. Particulièrement populaire cette année, la pointe est envahie par les touristes, les automobiles et les véhicules récréatifs, au point où le quotidien des citoyens qui l'habite en est dérangé.

C'était une place où on pouvait aller prendre une marche tranquille. Ce n'est plus ça, se désole Judy Parceaud, une résidente.

Une maison borde une baie où l'eau est calme à la tombée du jour.

Le secteur de la Pointe-des-Anglais est reconnu pour sa quiétude.

Photo : Radio-Canada / Laurie Dufresne

Au minimum, on a le droit, comme tout citoyen, à ce qu'on puisse avoir des enfants qui débarquent de l'autobus, avoir nos poubelles qui peuvent être vidées, pouvoir sortir de notre maison, puis pouvoir avoir accès aux pompiers parce que là, quand les gens sont stationnés, les pompiers ne passent pas, réclame une autre résidente, Catherine Gagnon.

Mme Gagnon ajoute que certains touristes sont allés jusqu’à camper sur son terrain. Elle dit même avoir retrouvé des excréments humains.

« Il n’y a pas de toilettes publiques ici, donc les gens défèquent par dizaine sur la plage ou sur les terrains privés, raconte-t-elle.  »

— Une citation de  Catherine Gagnon, résidente de la Pointe-aux-Anglais

Les citoyens du district du Bic se mobilisent pour protéger la Pointe-aux-Anglais, classée lieu patrimonial par la Ville.

Ils demandent notamment d’ajouter de la signalisation et de réaménager le secteur pour améliorer la cohabitation entre résidents et touristes.

Revoir un peu l'aménagement pour diminuer le fait que les gens se stationnent, puis favoriser davantage un stationnement un peu plus loin, énumère la conseillère du district du Bic, Virginie Proulx, qui est impliquée dans la mobilisation citoyenne

La Sépaq et la Ville de Rimouski sont au courant du problème. La Ville affirme vouloir discuter avec la conseillère pour trouver une solution.

Dans les années passées, ça n'avait jamais cette ampleur-là. [...] On va analyser la situation. On va trouver des options. Puis on va régler le problème, indique le maire Marc Parent.

Nouvelle tendance, vieux problèmes

La Pointe-aux-Anglais fait partie d’une longue liste de destinations envahies par les campeurs illégaux.

Dans l’Est-du-Québec, de nombreuses voitures et véhicules récréatifs ont été répertoriés sur le site maritime de la Pointe-au-Père, près du Cap-des-Pilotes, à Matane, sur la plage de Douglastown, à Gaspé, ou encore dans certains secteurs de Percé.

Une Westfalia stationnée dans un espace vague, près du bord de l'eau.

Des campeurs s'installent aussi sur des lieux improvisés près du fleuve, à Matane.

Photo : Radio-Canada / Luc Paradis

La Ville de Percé a d’ailleurs remis plusieurs contraventions à des campeurs aux comportements répréhensibles dans les derniers jours, a annoncé la mairesse Cathy Poirier.

Ce qui est préoccupant pour nous, ce sont tous les milieux fragiles. Donc c'est certain que nous avons dû intervenir, a-t-elle mentionné dans un point de presse vendredi.

D’après un reportage de Marie-Christine Rioux

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...