Joe Biden promet que les États-Unis réintégreront l'OMS s'il est élu

Joe Biden tentera cet automne de remplacer Donald Trump à la Maison-Blanche.
Photo : Associated Press / Patrick Semansky
Washington a entamé mardi un long processus devant mener au retrait officiel des États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'an prochain. Mais la Maison-Blanche pourrait aussi faire volte-face si le président Donald Trump n'est pas réélu cet automne.
Son adversaire pressenti, le démocrate Joe Biden, promet que les États-Unis réintégreront le giron de l'organisation onusienne s'il accède au pouvoir, le 3 novembre prochain.
Le premier jour de ma présidence, je rejoindrai l'OMS et réaffirmerai notre leadership mondial
, a-t-il déclaré, mardi.
« Les Américains sont plus en sécurité quand l'Amérique s'engage pour renforcer la santé mondiale. »
La notification du retrait américain a été transmise lundi à l'ONU, qui est le dépositaire pour l'OMS
, ont expliqué mardi plusieurs responsables du gouvernement américain. La séparation deviendra effective dans un an, le 6 juillet 2021, ont-ils précisé. Le tout a été confirmé par les Nations unies.
Les États-Unis ont pourtant contribué à la fondation de l'OMS, en 1948. Ils sont aujourd'hui le premier contributeur de l'organisation, qui reçoit de Washington 400 millions de dollars américains par année, soit environ 15 % de son budget annuel.
L'OMS n'a pas réagi, mardi, au retrait annoncé par la Maison-Blanche. Son président, l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est contenté d'un nouvel appel à l'unité nationale et la solidarité mondiale
, qui sont plus importantes que jamais pour battre un ennemi commun, un virus qui a pris le monde en otage
.
La COVID-19 a fait jusqu'à maintenant 539 620 morts à travers le monde. Le quart des victimes, environ, sont américaines, ce qui fait des États-Unis le pays le plus touché sur la planète.
Donald Trump, qui avait déjà annoncé avoir l'intention de mettre fin à la relation entre son pays et l'OMS, reproche à l'organisation d'avoir tardé à réagir face à la pandémie.
Il l'accuse aussi de se monter trop indulgente envers la Chine, où le nouveau coronavirus a fait son apparition en décembre 2019 avant de se propager partout sur le globe.
Pendant ce temps, la COVID-19 continue de se répandre à travers le monde, notamment en Amérique latine et dans le sud des États-Unis, où plusieurs gouverneurs ont été contraints de faire marche arrière sur les mesures de déconfinement qu'ils avaient annoncées.
Le retrait américain intervient au moment où l'on a le plus besoin de coopération internationale
et ne fera que nuire à la lutte mondiale contre la COVID-19
, a d'ailleurs critiqué mardi la Fédération des scientifiques américains.