•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

La pandémie accroît la demande en nourriture auprès de Moisson Montréal

Plusieurs personnes devant d'énormes boîtes remplies de denrées.

Des bénévoles de Moisson Montréal, une banque alimentaire de la métropole québécoise, remplissent des cartons.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Moisson Montréal lance un appel aux commerces du secteur agro-alimentaire pour obtenir des denrées sèches afin de répondre aux besoins en nourriture des Montréalais éprouvés par la pandémie. L’organisme a aussi grand besoin de bénévoles.

En juin 2020, l'organisme a offert 40 % de kilos de nourriture de plus qu'en juin 2019 à ses 250 organismes accrédités, aux centres d'urgence pour personnes itinérantes et aux autres Moisson du Québec.

Les organismes ont tout pris, affirme Richard D. Daneau, directeur général de Moisson Montréal. [...] Dans certains quartiers de Montréal, les organismes nous disent qu'ils n'arrêtent pas de voir du nouveau monde, des personnes nouvelles qui ont besoin d'un coup de main.

Combien de temps cela va-t-il durer? Est-ce que la demande va continuer à croître? Ce sont les grandes incertitudes.

Une citation de Richard D. Daneau, directeur général de Moisson Montréal

L'appel en denrées et en aide bénévole est d’autant plus pressant qu’on est entrés dans la période estivale, là où tout ralentit, fait remarquer M. Daneau.

COVID-19 : tout sur la pandémie

Consulter le dossier complet

Une représentation du coronavirus.

Mais les besoins en nourriture des plus démunis, eux, sont toujours là : j’appelle ça la faim des vacances, dit le directeur général de Moisson Montréal, qui constate les effets de la pandémie sur la population.

Il décrit la situation de couples dont les deux conjoints sont sans emploi, de jeunes qui vivent de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ou encore de personnes âgées qui ne sortent plus parce qu’elles se sont fait dire sans ménagement, durant la pandémie, qu’elles n’avaient pas d’affaire dans les rues…

Je ne veux pas jouer les prophètes de malheur, mais force est d’admettre que ça ne disparaîtra pas le mois prochain, dit-il en faisant référence aux effets de la COVID-19, notamment sur l’économie.

Aux gens prêts à donner une journée de bénévolat à la banque alimentaire, Richard D. Daneau assure qu’un protocole sanitaire rigoureux a été mis en place dans les installations de Moisson Montréal. Jusqu’à 200 personnes y passent chaque jour : les 50 employés de la banque alimentaire, quelque 80 bénévoles et une cinquantaine de représentants d’organismes communautaires.

Jusqu’à présent, personne n’a été déclaré positif à la COVID-19 dans l'équipe de Moisson Montréal, dit le directeur général.

Un mal difficile à quantifier

À l’heure actuelle, il est difficile de chiffrer le nombre de Montréalais qui souffrent de la faim.

En temps normal, quand arrive le mois de mars, les banques alimentaires du pays font un bilan annuel qui permet d’évaluer combien de personnes sont dans l’insécurité alimentaire et jusqu’à quel niveau. La pandémie, avec tous les besoins urgents qu’elle a engendrés, a forcé les organismes à mettre de côté cet exercice statistique.

De la même façon, les organismes accrédités par Moisson Montréal pour redistribuer l’aide alimentaire ne procèdent plus à la préqualification des gens qui reçoivent de la nourriture.

Auparavant, cette évaluation des besoins et des revenus des ménages se faisait dans l’intimité d’un bureau, histoire d’assurer dignité et respect aux gens éprouvés. Les règles de distanciation physique nécessaires pour contrer la propagation du coronavirus rendent trop complexes ces rencontres. C’est pour cette raison, aussi, qu’on ne sait pas combien de gens souffrent d’insécurité alimentaire, explique en substance M. Daneau.

Pas de gaspillage

À l’heure où le gouvernement du Québec déploie une stratégie de 1,2 milliard de dollars pour mieux récupérer et recycler ses déchets alimentaires et verts, la mission de Moisson Montréal se revêt d’un volet écologique non négligeable.

Moisson Montréal est la plus grosse banque alimentaire au Canada. Et, depuis trois mois, ce sont plus de 29 millions de dollars en denrées récupérées qui ont pu être redistribués aux Montréalais dans le besoin. Des chiffres faramineux, dit M. Daneau.

Plus de 306 fournisseurs agroalimentaires, dont plus de 100 supermarchés, approvisionnent Moisson Montréal, qui redistribue bon an mal an 14,3 millions de kilos de denrées et autres produits essentiels. Cela représente une valeur monétaire de 86 millions de dollars.

Plus du tiers des gens qui bénéficient, chaque mois, du programme de dépannage alimentaire de Moisson Montréal sont des enfants.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.