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Hong Kong va « appliquer vigoureusement » la loi sur la sécurité nationale

L'application sociale chinoise TikTok a par ailleurs annoncé qu'elle se mettait en veilleuse dans tout le territoire.

Portrait de Carrie Lam pendant un discours

La cheffe de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam, s'est faite à la fois menaçante et rassurante au sujet de la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin.

Photo : afp via getty images / Isaac Lawrence

Agence France-Presse

La cheffe de l'exécutif hongkongais a défendu mardi la nouvelle loi chinoise sur la sécurité, qu'elle s'est engagée à « appliquer vigoureusement », estimant qu'elle permettrait de rétablir la stabilité sur le territoire.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, une semaine après que Pékin a imposé cette loi au territoire semi-autonome, Carrie Lam s'est montrée à la fois rassurante et menaçante.

Le gouvernement de Hong Kong va appliquer vigoureusement cette loi, a-t-elle lancé, mettant notamment en garde les militants radicaux contre tout franchissement de la ligne rouge.

Les conséquences d'une violation de cette loi sont très graves.

Une citation de Carrie Lam, cheffe de l'exécutif hongkongais

Elle a cependant nié les allégations selon lesquelles cette loi menacerait les libertés dont jouissent les quelque 7,5 millions de Hongkongais, qualifiant de sophismes les commentaires à son sujet.

Ce texte législatif n'est certainement pas aussi sombre qu'il y paraît pour Hong Kong, a-t-elle dit.

Je suis certaine qu'avec le temps... la confiance sera plus grande à la fois dans le principe "un pays, deux systèmes", censé garantir des libertés et une autonomie inconnues en Chine continentale ainsi que pour l'avenir de Hong Kong, a-t-elle ajouté.

La loi sur la sécurité nationale, imposée le 30 juin par le régime chinois, constitue le tournant le plus radical pour Hong Kong depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997.

Jusqu'au dernier moment, Pékin a tenu secret le contenu de cette loi visant à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères.

Elle se veut une réponse au mouvement de contestation sans précédent depuis 1997 apparu il y a un an.

Un climat de crainte

Une femme dans une bibliothèque publique de Hong Kong

Les livres écrits par des militants de la démocratie à Hong Kong ont commencé à disparaître des bibliothèques.

Photo : Getty Images / ISAAC LAWRENCE

La semaine dernière, en quelques heures, un climat de crainte s'est abattu sur la ville, la loi criminalisant notamment le fait d'appeler à l'indépendance ou une plus grande autonomie de Hong Kong.

Nombre d'habitants ont effacé les traces informatiques de leur engagement prodémocratie, et le gouvernement a ordonné lundi aux écoles de retirer les livres qui pourraient enfreindre le texte.

Des ouvrages écrits par des figures du mouvement prodémocratie hongkongais ont également commencé à disparaître des bibliothèques de la ville.

Mme Lam a rejeté ces inquiétudes, affirmant que cette loi avait été conçue pour protéger les libertés de la majorité de la population.

Je n'ai pas constaté, la semaine dernière, une crainte généralisée parmi les habitants de Hong Kong, a-t-elle déclaré.

Cette conférence de presse s'est tenue quelques heures après que le gouvernement a dévoilé un document qui élargit considérablement les pouvoirs en matière de sécurité de la police hongkongaise en vertu de la nouvelle loi.

Les forces de l'ordre pourront notamment procéder à des perquisitions sans avoir de mandat s'ils estiment que la sécurité nationale fait l'objet d'une menace imminente.

Le chef de la police a également reçu le pouvoir de contrôler et de supprimer toute information en ligne s'il existe des motifs raisonnables de penser qu'elle viole la loi sur la sécurité nationale.

TikTok se met en veilleuse à Hong Kong

Les habitants de Hong Kong ne pourront d'autre part bientôt plus utiliser le réseau social TikTok, très populaire chez les jeunes, à cause de la récente loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine, a annoncé la société lundi soir.

L'arrêt complet va prendre quelques jours, selon TikTok, qui doit communiquer avec ses utilisateurs et ses annonceurs.

TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, plébiscitée par les plus jeunes grâce à ses vidéos au ton léger, notamment autour de l'humour, de la danse et de la musique, comptait 800 millions d'utilisateurs en janvier dans le monde, selon DataReportal.

La plateforme a souvent dû se défendre de ses liens avec la Chine, où sa maison-mère possède une application similaire, sous un autre nom. Elle a toujours nié partager des données avec les autorités chinoises et assuré ne pas avoir l'intention d'accepter de telles requêtes.

Facebook, Google et Twitter ont eux confirmé lundi qu'ils ne répondaient plus aux demandes d'informations sur leurs utilisateurs émanant du gouvernement et des autorités de Hong Kong, par respect pour la liberté d'expression.

Les quatre plateformes mondiales ont fait savoir que leurs équipes étaient en train d'examiner de près la nouvelle loi très controversée.

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