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Direction du Parti vert : Glen Murray a d'« assez bonnes » chances, selon une politologue

Glen Murray

Glen Murray

Photo : La Presse canadienne / Chris Young

Radio-Canada

Glen Murray, ancien maire de Winnipeg et ministre ontarien, est dans la course à la direction du Parti vert du Canada, la première depuis 14 ans. Geneviève Tellier, professeure à l'École d'études politiques à l'Université d'Ottawa, estime que sa candidature est forte.

« Ses chances sont assez bonnes », considère la politologue, qui ajoute que le premier maire ouvertement gai d’une grande ville nord-américaine est né à Montréal et est un ancien ministre de l’Environnement du cabinet de Kathleen Wynne. « Il a un profil national très intéressant [...] et il est bien positionné pour aller chercher les appuis [nécessaires]. »

Le champ de candidats est pourtant profond et divers, avec 11 aspirants représentant les quatre coins du pays.

Un moment charnière

Il n’y a pas eu beaucoup de sondages effectués pour prendre le pouls des membres du parti, donc il est difficile de connaître la position de la formation par rapport aux grandes questions auxquelles elle fait face. Il risque d’avoir des écarts entre les idéologies des nouveaux membres et des membres de la première heure, signale Geneviève Tellier.

Entre autres choix, le Parti vert devra décider de s’il veut un chef qui est « dans la continuité avec Elizabeth May, ou quelqu’un qui arrive avec de nouvelles idées », précise la professeure. Il devra également trancher sur la question de l’orientation du parti.

M. Murray incarne un peu le renouveau du Parti vert.

Une citation de Geneviève Tellier, professeure, École d'études politiques, Université d'Ottawa

D’après la politologue, l’évolution du Parti vert fédéral se poursuivra de l'une des deux façons suivantes : soit le parti décidera de « s’attaquer sérieusement aux prochaines élections » et se recentrera en abandonnant certaines idées jugées plus radicales afin de chercher des électeurs additionnels, soit il restera campé sur ses positions actuelles, qui sont nettement plus à gauche sur l’échiquier politique, et acceptera d’avoir peut-être moins de sièges et d’appui aux élections, mais assumera le rôle que « certains disent être la conscience environnementale au Canada ».

« Clairement, M. Murray, lui, voit la prochaine élection comme étant importante. Donc, il ne se voit pas nécessairement en tant que conscience environnementale canadienne qui aurait peu de sièges à Ottawa, mais qui serait là pour réveiller les gens. [Il voit le Parti vert] davantage comme une formation politique qui pourrait aller chercher plus de sièges à Ottawa et vraiment faire une différence », observe Geneviève Tellier.

Du pain sur la planche

Quel que soit le candidat qui remportera la course à la direction, la personne élue aura beaucoup de travail à accomplir, à commencer par le ralliement des troupes.

« À cause des candidats qui sont là, il y a vraiment une grande diversité de points de vue. Il y en a qui disent qu’il faut se recentrer, et d’autres qui disent non, on n’est pas assez à gauche. Il va sans doute y avoir des mécontents », note Mme Tellier, tout en ajoutant que c’est souvent le cas après une course à la chefferie.

« Aussi, le Parti vert n’a pas vraiment été capable de créer des liens avec la jeunesse [lors des dernières élections générales], enchaîne la professeure à l’Université d’Ottawa. Et puis, on sait que ce sont surtout les jeunes générations qui, généralement, appuient une telle formation ». Le parti aurait donc intérêt à renouer avec ce segment de sa base électorale.

Le Parti vert prévoit de choisir son chef en octobre à Charlottetown, sur l’Île-du-Prince-Édouard.

Les autres candidats sont :

  • Judy Green, ancienne candidate des verts dans West-Nova, en Nouvelle-Écosse;
  • Meryam Haddad, candidat des verts de 2019 dans Châteauguay-Lacolle, au Québec;
  • Courtney Howard, urgentologue à Yellowknife et professeure adjointe à l'Université de Calgary;
  • Amita Kuttner, ancienne candidate des verts dans Burnaby North-Seymour, en Colombie-Britannique;
  • Dimitri Lascaris, ancien candidat des verts dans London Ouest, en Ontario;
  • David Merner, un candidat des verts de 2019 dans Esquimalt-Saanich-Sooke, en Colombie-Britannique;
  • Annamie Paul, candidate des verts de 2019 dans Toronto-Centre;
  • Dylan Perceval-Maxwell, candidat aux élections fédérales à plusieurs reprises dans Laurier-Sainte-Marie, au Québec;
  • Andrew West, ancien candidat des verts fédéraux en 2015 et critique officiel du procureur général actuel pour le Parti vert de l’Ontario.

Rectificatif : une version précédente de cet article indiquait, à tort, qu'Alex Tyrell était candidat et attendait que sa candidature soit retenue par le parti. En réalité, Alex Tyrell s'est retiré de lui-même de la course.

Avec des informations de Chantallya Louis.

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