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Le Bas-Saint-Laurent pourrait être un véritable terrain de jeu pour les vignes

Un gros plan sur une vigne où il n'y a toujours pas de raisins.

Louis Drainville, le président-directeur général de Terre-Eau, pense que le Bas-Saint-Laurent est un véritable terrain de jeu pour la culture des vignes.

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

La ferme expérimentale Terre-Eau, à Saint-Joseph-de-Lepage, travaille depuis quatre ans afin de trouver le microclimat parfait pour la culture des vignes au Bas-Saint-Laurent.

Tout est pensé dans ce laboratoire extérieur qui mise sur l'écologie, de la présence de perchoirs d'hirondelles dans les rangées de vignes, pour éloigner les insectes, aux arbres plantés autour du vignoble, afin de contrôler la température.

Un microclimat que le président-directeur général de Terre-Eau, Louis Drainville, a construit en plusieurs décennies.

Tous les arbres que vous voyez autour, c'est moi qui les ai plantés il y a à peu près 25 ans. Par la présence des arbres, ça génère un microclimat à l'intérieur, où on obtient souvent des températures de 10 à 20 degrés supérieurs par rapport à des températures qui se feraient dans de grands champs.

Une citation de Louis Drainville, président-directeur général de la ferme expérimentale Terre-Eau, à Saint-Joseph-de-Lepage
Louis Drainville regarde l'objectif, debout entre deux rangées de vignes dans son vignoble.

Louis Drainville s'est lancé dans la culture d'un vignoble il y a quatre ans.

Photo : Radio-Canada / Zoé Bellehumeur

Selon lui, les arbres autour du vignoble permettent une accumulation de neige durant la saison hivernale ainsi qu'une réduction de l'impact des vents et de l'assèchement, ce qui crée un environnement qui semble très favorable à la croissance de culture fructifère comme la vigne.

En 2019, le biologiste a pu produire 300 bouteilles de vin. Toutefois, aucune bouteille n'est à vendre et le vignoble n'est pas ouvert aux visiteurs.

Neuf bouteilles de vins différents sont présentées sur une table à pique-nique.

L'année dernière, Louis Drainville a pu produire 300 bouteilles de vin.

Photo : Radio-Canada / Zoé Bellehumeur

Je veux maintenir le concept, qui est de travailler davantage au niveau de la science, la connaissance, pour amener les producteurs et le monde agricole de la région à développer la viticulture au Bas-Saint-Laurent.

Pour l'instant, Louis Drainville fait déguster les vins seulement auprès des gens de son entourage afin de tester le produit. Ça prend des amis critiques et des amis qui disent "ce n'est pas bon!" lance-t-il.

Cette année, la ferme expérimentale Terre-Eau a cultivé 12 cépages différents. Quatre cépages seront transformés en vin de table tandis que les huit autres sont des cépages de cuves.

Le « sol Rimouski » favorable à la plantation de vignoble

Après quatre ans dans le monde de la viticulture, Louis Drainville soutient que le Bas-Saint-Laurent est un véritable terrain de jeu pour la culture du raisin, particulièrement avec les journées qui deviennent de plus en plus chaudes en été.

Le sol sur lequel Louis Drainville fait pousser son vignoble a été nommé « sol Rimouski ».

Des rangées de vignes, dans un champ.

D'ici la fin du mois d'août, les vignes auront poussé d'au moins 1,5 mètre et les grappes de raisin seront bien visibles, prêtes pour la cueillette

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

Les conditions de croissance qu'on a ici sont aussi très intéressantes ailleurs à l'échelle du Bas-Saint-Laurent. Le sol sur lequel on est présentement est représenté à l'échelle du Bas-Saint-Laurent par 16 000 hectares.

Une citation de Louis Drainville, président-directeur général de la ferme expérimentale Terre-Eau, à Saint-Joseph-de-Lepage

Pour mener à terme son projet de vignoble expérimental, Louis Drainville travaille de concert avec un chimiste ainsi que des experts en technique et en microclimatologie.

L'agronome précise avoir eu quelques aides financières de la part d'organismes dans les 25 dernières années, mais ajoute que la plupart du financement vient de sa poche, soit un investissement de 300 000 $.

Plusieurs essais ont dû être faits durant les quatre dernières années et beaucoup d'autres sont à faire avant de pouvoir passer à la prochaine étape, selon l'agronome.

En tant que conseiller, l'erreur est aussi un bon résultat, pour autant qu'on puisse l'apprécier à sa juste valeur.

Une citation de Louis Drainville, président-directeur général de la ferme expérimentale Terre-Eau, à Saint-Joseph-de-Lepage

Selon le biologiste, le manque de connaissances explique que la viticulture est peu développée dans la région, mis à part au domaine Carpinteri, à Saint-Ulric.

Louis Drainville souhaite pouvoir un jour utiliser son vignoble expérimental comme modèle auprès des agriculteurs de la région qui souhaitent se lancer dans la viticulture, une fois qu'il aura trouvé la recette parfaite.

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