Record de 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques en 2019, selon l’ONU

53,6 millions de tonnes métriques de déchets électroniques ont été produits en 2019.
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Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un rapport de l’ONU révèle que 53,6 millions de tonnes métriques de déchets électroniques ont été produits en 2019, soit l'équivalent de 350 navires de croisière. En moyenne, chaque homme, femme et enfant sur la terre jette 7,3 kg de déchets électroniques chaque année.
À Delhi, en Inde, le quartier de Seelampur vit de ce que les consommateurs du monde moderne jettent à la poubelle : appareils électroniques et électriques défectueux ou obsolètes. Bien que l'Inde soit le seul pays d'Asie du Sud à avoir une législation sur les déchets électroniques, leur collecte reste rudimentaire.
Seelampur, qui abrite l'un des plus grands marchés de déchets électroniques du monde, illustre bien les observations d’un rapport publié jeudi sous l'égide des Nations unies, coordonné par l'Union internationale des télécommunications (UIT) et l'Université des Nations unies (UNU).
Selon ce rapport, le monde a jeté un volume record de 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques en 2019. Seuls 17,4 % des déchets électroniques ont été collectés et recyclés durant cette même période, ce qui signifie qu'une valeur estimée à 57 milliards de dollars d'or, d'argent, de cuivre, de platine et d'autres matériaux de grande valeur et récupérables ont été déversés ou brûlés plutôt que traités ou réutilisés.
Même les pays ayant mis en place un système formel de gestion des déchets électroniques sont confrontés à des taux de collecte et de recyclage relativement faibles
, indique le rapport.
L’Asie au sommet du gaspillage
L’Asie a généré le plus grand volume de déchets électroniques en 2019, avec environ 24,9 millions de tonnes dont 10,1 attribuées à la Chine, suivie par les Amériques (13,1 millions de tonnes) et l'Europe (12 millions de tonnes), tandis que l'Afrique et l'Océanie ont engendré respectivement 2,9 millions de tonnes et 0,7 million de tonnes de déchets électroniques.
Les déchets électroniques en 2019 étaient principalement constitués de petits équipements (17,4 millions de tonnes), suivi de gros équipements (13,1 millions de tonnes) et d'équipements d'échange de température (10,8 millions de tonnes).
Les écrans et les moniteurs, les lampes, les petits équipements informatiques et de télécommunications représentaient respectivement 6,7 millions de tonnes, 4,7 millions de tonnes et 0,9 million de tonnes de déchets.
La quantité de déchets électroniques a augmenté de 21 % en cinq ans.
Le rapport prévoit également que les déchets électroniques mondiaux atteindront 74 millions de tonnes d'ici 2030, soit presque le double de ces déchets en 16 ans seulement.
Danger pour la santé et l’environnement
Ce matériel électronique contient des composants toxiques ou des substances dangereuses telles que le mercure, qui endommagent le cerveau humain et le système de coordination, souligne le rapport.
On estime que 50 tonnes de mercure provenant de déchets électroniques sont rejetés chaque année dans la nature.
Une mauvaise gestion des déchets électroniques a également un impact sur le réchauffement climatique, note le rapport. En 2019, environ 98 millions de tonnes d'équivalents CO2 ont été rejetés dans l'atmosphère par les réfrigérateurs et les climatiseurs mis au rebut, ce qui représente environ 0,3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.