Le policier qui a abattu Chantel Moore est de retour au travail

Chantel Moore, 26 ans, est décédée le 4 juin 2020 à Edmundston.
Photo : Facebook : Chantel Moore
L’agent de police qui a abattu Chantel Moore il y a moins d’un mois au Nouveau-Brunswick est de retour au travail depuis lundi avec la Force policière d’Edmundston.
Dans un courriel jeudi à Radio-Canada, la directrice des communications de la Ville d'Edmundston, Mychèle Poitras, a confirmé que ce policier, dont le nom n’a pas été divulgué, est assigné à des tâches administratives jusqu'à la fin de l'enquête.
Chantel Moore, une femme autochtone de 26 ans, est morte le 4 juin sous les balles d’un policier d’Edmundston.
La police avait été appelée à son domicile durant la nuit pour vérifier si elle se portait bien. Selon la famille de Mme Moore, c’était à la demande d’un ami qui se trouvait à Toronto et s’inquiétait à son sujet.
Lors de l’intervention, un policier a ouvert le feu sur la jeune femme et tué Chantel Moore.
Une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes du Québec est en cours.
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Chantel Moore était de la Première Nation Tla-o-qui-aht, sur la côte ouest du pays, et vivait au Nouveau-Brunswick. Plusieurs proches et membres de sa famille ont fait le voyage de Colombie-Britannique jusqu’aux Maritimes après son décès.
Les proches de la victime remettent en question les explications de la Force policière d’Edmundston, qui a affirmé que Chantel Moore tenait un couteau et que le policier avait tiré parce qu’il avait eu peur pour sa vie.
Des représentants des Premières Nations et d'autres observateurs ont aussi critiqué l’absence de participation d’experts autochtones dans les enquêtes indépendantes.
Huit jours après la mort de Chantel Moore, une autre personne autochtone, Rodney Levi, 48 ans, a été tué par un policier de la Gendarmerie royale du Canada (GRC ) près de Miramichi, au Nouveau-Brunswick.
C’est également le Bureau des enquêtes indépendantes du Québec qui examinera les circonstances de ce décès.