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Le Manitoba veut en savoir plus sur l’application mobile de traçage des cas de COVID-19

L'image du coronavirus apparaît sur l'écran d'un téléphone intelligent que tient dans ses mains une femme vue de dos.

L’application a été conçue par le Service numérique canadien en collaboration avec le gouvernement de l’Ontario ainsi que les compagnies Shopify et BlackBerry.

Photo : Getty Images / DIRK WAEM

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Alors que le lancement de la nouvelle application fédérale mobile de traçage des cas de COVID-19 qui devait avoir lieu en Ontario jeudi est retardé jusqu’à nouvel ordre, le gouvernement manitobain aimerait en savoir plus sur l'outil avant d'y participer.

Les autorités provinciales ont, par exemple, besoin de connaître tous les protocoles de confidentialité de l’application afin de s’assurer qu’ils respectent les obligations législatives.

Il faudrait travailler avec la santé publique et d’autres services provinciaux responsables de la protection des renseignements personnels pour voir comment l’application pourrait fonctionner au Manitoba , indique un porte-parole du gouvernement.

L’application a été conçue par le Service numérique canadien en collaboration avec le gouvernement de l’Ontario ainsi que les compagnies Shopify et BlackBerry. La population ontarienne devait être la première au pays à la tester.

La semaine dernière, le premier ministre Justin Trudeau a indiqué que son souhait était de voir l’ensemble des provinces et des territoires adhérer à cette application ontarienne.

Quant au médecin hygiéniste en chef du Manitoba, Brent Roussin, il a clairement indiqué lors d'une conférence de presse il y a environ deux semaines qu’il était en faveur d’une application élaborée au niveau national.

Il estimait que cela permettrait une meilleure compatibilité et un meilleur traçage entre les provinces.

Par contre, pour que l'application soit efficace, Brent Roussin juge qu'elle devrait être téléchargée par environ 60 % de la population du Manitoba. Ce scénario semble néanmoins peu probable dans cette province qui affiche l’un des plus faibles nombres de cas de COVID-19 au pays.

Garanties en matière de vie privée

En ce qui concerne la vie privée, Justin Trudeau a souligné que l’application ne diffusera aucun renseignement personnel, ni de données de localisation.

Lorsqu’une personne aura eu un test positif à la COVID-19, un professionnel de la santé l’aidera à télécharger son statut de manière anonyme sur un réseau national.

Le premier ministre Justin Trudeau debout derrière son lutrin durant une conférence de presse.

Le premier ministre Justin Trudeau

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Les autres usagers qui ont été près de la personne infectée recevront alors une alerte.

Le professeur du département de génie électrique et de génie informatique de l’Université de Toronto David Lie confirme que l’application a été conçue de manière à préserver l’anonymat des utilisateurs.

Elle ne stocke pas les informations personnelles ou médicales et n’intègre pas de données de localisation, précise-t-il.

Un grand potentiel

D’après le professeur adjoint de pathogenèse virale à l’Université du Manitoba et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les virus émergents, Jason Kindrachuk, l’application est un outil ayant un grand potentiel pouvant aider de manière remarquable les efforts visant à contrôler la propagation du virus.

Les méthodes de traçage actuelles nécessitent de longues heures, explique-t-il.

Cette application ou une application comme celle-ci permettrait d’optimiser le traçage, croit-il.

Par contre, David Lie note que l’application aura certaines limites, car elle ne donnera pas d’information sur l’endroit et le moment où la personne qui reçoit l’alerte a été exposée au virus.

De plus, elle ne sera pas en mesure de déterminer des détails tels que la distance exacte entre un utilisateur et la source d’exposition.

M. Lie souligne également que l’efficacité de l’application dépendra du nombre de personnes qui l’utiliseront.

Pour sa part, le premier ministre Justin Trudeau espère que la moitié de la population canadienne téléchargera l’application, mais il affirme qu’elle sera utile, peu importe le nombre d’utilisateurs.

L'accès à Internet peut être un problème

Selon le grand chef de l’Assemblée des chefs du Manitoba, Arlen Dumas, une partie de la population ne pourra pas profiter de ce nouvel outil à cause du manque d’infrastructure dans leur localité.

Assis sur un fauteuil, Arlen Dumas s'exprime.

Arlen Dumas, le grand chef de l'Assemblée des chefs du Manitoba.

Photo : CBC

Il rapelle que de nombreuses communautés autochtones n’ont pas accès à un réseau cellulaire ou Internet de qualité.

Jason Kindrachuk croit que ces facteurs d’accessibilité doivent être pris en considération par le gouvernement manitobain.

L'évolution de la COVID-19 d'heure en heure

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