Plus de 160 entreprises boycottent maintenant Facebook
L’action de Facebook a chuté de 8,3 %.

L’action de Facebook a chuté de 8,3 %, vendredi, faisant fondre sa valeur boursière de plus de 56 G$. américains.
Photo : Reuters / ERIC THAYER
Les entreprises canadiennes Lululemon, Mountain Equipment Co-op (MEC) et Arc'teryx se sont jointes au mouvement de boycottage d'achat de publicités de Facebook qui regroupe désormais plus de 160 entreprises, dont des multinationales comme Starbucks et Coca-Cola.
La semaine dernière, des organisations de la société civile américaine, dont la Ligue antidiffamation (ADL) et l'Association nationale pour l'avancement des personnes de couleur (NAACP), ont appelé les compagnies à boycotter Facebook en juillet.
Le mouvement, baptisé #StopHateForProfit (« Non à la haine pour les profits »), accuse l’entreprise de ne pas en faire assez pour modérer les contenus haineux et la désinformation sur ses réseaux sociaux Facebook et Instagram.
Sans se référer spécifiquement au mouvement de boycottage, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé vendredi que son entreprise durcissait certains aspects de sa politique de modération.
Les publicités qui affirment que les personnes de certains genres, origines, ethnies, nationalités ou orientations sexuelles représentent une menace pour la sécurité ou la santé des autres seront désormais interdites. Des avertissements seront également apposés aux publications problématiques qui sont laissées en ligne.
Ces mesures étaient vraisemblablement insuffisantes aux yeux des entreprises participant à #StopHateForProfit, parce qu’aucune d’entre elles n’est revenue sur sa décision.
Zuckerberg perd 7 milliards
L’action de Facebook a d’ailleurs chuté de 8,3 %, vendredi, faisant fondre la valeur boursière de l’entreprise de plus de 56 G$ américains, d’après Bloomberg.
Toujours selon le média spécialisé dans l'économie, la fortune de Mark Zuckerberg est passée de 89,5 à 82,3 G$, une diminution d’environ 7,2 G$. Le grand patron de Facebook est maintenant la quatrième personne la plus riche au monde, derrière Jeff Bezos, Bill Gates et Bernard Arnault.
De nombreuses critiques
Facebook est critiqué depuis le début de l’année pour sa politique de modération et son refus de censurer des publicités politiques mensongères, mais les tensions ont rapidement augmenté de plusieurs crans à la fin mai quand Mark Zuckerberg a dit que Facebook et les plateformes Internet en général [ne devraient pas] être les arbitres de la vérité
.
Cette déclaration controversée est survenue après que Twitter eu décidé d’étiqueter pour la toute première fois deux publications du président américain Donald Trump comme étant « trompeuses » alors que Facebook les avait laissées en ligne telles quelles. Des membres du personnel de l’entreprise l’avait alors désavoué publiquement – un phénomène rarissime dans la Silicon Valley.