La réforme du PEQ pousse un doctorant de l'UQAT à quitter le Québec

Plusieurs personnes ont pris part à la manifestation contre la réforme du PEQ à Rouyn-Noranda
Photo : Radio-Canada / Boualem Hadjouti
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) force un doctorant de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) à quitter la province pour s'établir au Nouveau-Brunswick.
Le PEQ est un programme qui permet aux étudiants étrangers et aux travailleurs temporaires établis au Québec d'obtenir rapidement un Certificat de sélection en vue d'une résidence permanente.
Fraîchement diplômé en sciences de l'environnement à l'Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l'UQAT, Mohammed Henneb a plié bagage il y a quelques jours, car il a trouvé un poste de chercheur en régénération forestière à l'université de Moncton.
Ce n'était pourtant pas son plan initial, lorsqu'il a choisi le Québec pour poursuivre ses études, il y a sept ans.
Il affirme que la réforme du PEQ l'a poussé à revoir ses choix de carrière à la dernière minute.
Moi, au début, mon idée c'était de m'établir au Québec et de faire carrière au Québec en foresterie, que ce soit dans une université ou dans le secteur public
, explique le chercheur.
Selon lui, cette réforme est comme un frein considérable à [son] développement de carrière, surtout dans le domaine de la recherche, avoir un statut de résidence permanente est primordial.
Mohammed Henneb dit qu'il ne peut pas attendre d'autres années pour obtenir son statut de résident permanent.
À lire aussi :
Selon Mohammed Henneb, les conditions d'emploi et de développement de carrière sont meilleures au Nouveau-Brunswick pour des étudiants diplômés comme lui.
« Au Nouveau-Brunswick, le processus d'intégration et d'immigration est plus simple et plus attractif pour les nouveaux diplômés comme moi ou ceux qui sont en cours de diplomation. »
Le doctorant dit avoir tourné la page du Québec, mais il regrette de ne pas avoir eu la chance de réaliser son rêve de départ, qui était de prendre part au développement de la province.
J'ai passé d'excellents moments au Québec, le Québec m'a accueilli, m'a formé, j'ai rencontré des personnes extraordinaires, j'ai appris le sens de la recherche scientifique en foresterie au Québec, dit-il. Mon rêve, c'était de devenir un acteur qui va ajouter sa pierre au développement économique et social du Québec, mais avec cette réforme, c'est triste, c'est vraiment triste.
Mohammed Hanneb affirme que d'autres étudiants étrangers, déçus par la réforme, envisagent la possibilité de s'établir définitivement en Ontario ou au Nouveau-Brunswick.