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Bolton reçoit l’aval de la justice pour publier son livre critique sur Trump

L'ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton.

John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.

Photo : Reuters / Joshua Roberts

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un juge fédéral a donné son feu vert samedi pour la publication du livre de John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, dans lequel il s’en prend au président américain.

L’administration Trump avait engagé mardi dernier une action en justice pour tenter de bloquer la parution des mémoires de John Bolton, intitulées La pièce où c’est arrivé : mémoires de la Maison-Blanche (The Room Where It Happened : A White House Memoir).

La plainte, déposée mardi dernier, argue que John Bolton n'a pas fait approuver son manuscrit en amont, et que son ouvrage est ainsi clairement en violation des accords qu'il a signés comme condition de son emploi et de son accès à des informations hautement classifiées.

Le juge Royce Lamberth, qui a entendu les avocats de la Maison-Blanche et l'équipe de Bolton lors d'une audience qui a duré près de deux heures vendredi, a fait part de ses inquiétudes concernant la décision de M. Bolton de n’avoir pas respecté le processus de relecture, affirmant que l’ancien haut responsable américain a  mis à risque la sécurité nationale des États-Unis.

John Bolton « a pris la décision de publier son livre sans l’aval des autorités nationales des services de renseignements », causant un préjudice irréparable à la sécurité nationale, a dit le juge.

Il a également fait remarquer que M. Bolton pourrait encore être exposé au nom de sa responsabilité pénale.

Mais avec 200 000 copies déjà distribuées aux libraires à travers les États-Unis, le juge a estimé qu’il serait futile de bloquer la sortie du livre prévue le 23 juin.

Bolton paiera le prix fort, dit Trump

Réagissant sur son compte Twitter, le président Trump a affirmé que son ex-conseiller allait payer le prix fort pour son livre.

Pour Donald Trump, M. Bolton, qu'il avait limogé en septembre 2019, a enfreint la loi, a été dénoncé et blâmé pour l'avoir fait, avec un prix très fort à payer. Il aime lâcher des bombes sur les gens, et les tuer. Maintenant, des bombes vont lui tomber dessus.

Le grand tribunal a gagné contre Bolton, selon le président. De toute évidence, le livre ayant déjà été distribué et ayant fait l'objet de fuites auprès de nombreuses personnes et des médias, le très respecté juge n'aurait rien pu faire pour l'arrêter, a-t-il ajouté.

Ce bras de fer judiciaire entre Donald Trump et John Bolton a pris les allures d’un combat symbolique pour la liberté d'expression et de la presse.

Plusieurs médias, dont CNN, ont obtenu des exemplaires du livre et ont publié des articles sur son contenu.

Le PDG de la maison d’édition Simon & Schuster a pris la défense de M. Bolton, indiquant que la représentation de Trump dans le livre est de la plus haute importance pour le public.

Dans le livre, M. Bolton accuse son ancien patron d’avoir personnellement demandé à son homologue chinois, Xi Jinping, de l'aider à gagner l'élection présidentielle américaine de 2020. Il allègue aussi que le président a exprimé son soutien aux camps de concentration chinois pour la minorité ouïgoure.

Dans un extrait du livre, on peut lire : Les conversations de Trump avec Xi reflètent non seulement les incohérences de sa politique commerciale, mais aussi l'interconnexion dans l'esprit de Trump entre ses propres intérêts politiques et l'intérêt national américain.

John Bolton ne s’arrête pas là. Il cite d'autres exemples de requêtes formulées auprès de leaders autoritaires.

M. Bolton raconte avoir été si préoccupé de la volonté du président américain de rendre des faveurs aux dirigeants autoritaires comme le président Xi Jinping ou le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qu'il a organisé une rencontre avec le procureur général, Bill Barr.

Le président Trump aurait promis au président Erdogan, qui intercédait pour la fermeture d'une enquête sur une entreprise turque menée par des procureurs de New York, qu'il s'en occuperait et que le problème serait résolu quand les gens d'Obama seraient remplacés par les siens.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press, et CNN

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