Les employeurs concilient chaleur et mesures sanitaires

Un travailleur de la construction s'hydrate en ce temps de canicule.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La vague de chaleur se poursuit en Estrie et complique le travail de certains employés en ces temps de pandémie. C’est notamment le cas dans les secteurs de la restauration et de la construction.
Travailler avec une visière et un masque, ça coupe le vent. Ce n’est pas l’idéal pour la chaleur
, explique d’entrée de jeu Stéphane Rousseau, chef d’équipe à la voirie à la Ville de Sherbrooke. Ce dernier s’affairait à rouler du pavage avec des membres de son équipe sous un soleil de plomb en fin de matinée, vendredi.
Travaillant à l’extérieur, M. Rousseau et son équipe réussissent à travailler sans visières ni masques en gardant la distance de sécurité. Des journées chaudes [comme aujourd’hui], on ralentit la cadence pour s’assurer de ne pas être trop proches
, poursuit-il.
Afin de réussir à travailler malgré la chaleur, Stéphane Rousseau et son équipe font des micro pauses à l’ombre et s’hydratent beaucoup plus qu’à l’accoutumée. Comme tous les vendredis, l’ouvrage se terminait plus tôt, au grand soulagement de M. Rousseau. En terminant plus tôt on évite aussi les risques
, souligne-t-il.
Masques et visières dans les restaurants
En ce qui concerne les restaurants, le port du masque et des lunettes de protection est requis depuis leur réouverture. J’ai questionné mon équipe et ils se sentent quand même à l’aise avec le masque
, explique Pierre-Olivier Boily, propriétaire du Siboire. C’est sûr que ce n’est pas ce qui est le plus confortable, mais [...] ils peuvent aller à l’air climatisé en cherchant la nourriture ou la bière
, poursuit-il.
Comparativement à avant, il faut s’adapter, mais ça se fait quand même assez bien
, confirme Jean-Philippe Dumas, serveur au Siboire.
Le port de la visière est néanmoins difficile dans les cuisines des restaurants. Dans le guide pour les restaurants conçu par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), il est indiqué que le porte du masque est obligatoire pour le personnel qui fait des tâches à moins de 2 mètres, comme c'est le cas en cuisine.
Ce même guide indique également que si la température élevée dans la cuisine rend le port du masque impossible, par exemple s'il est constamment mouillé, le port d’une visière est une solution. En tant que cuisinier, quand je la porte, on m’entend moins
, fait savoir Charles-Emmanuel Parizeau, chef propriétaire du restaurant O Chevreuil, à Sherbrooke. Le chef aurait voulu que le guide pour les restaurants, rédigé par la CNESST, soit un peu plus adapté à la réalité en cuisine.
La santé publique appelle à la vigilance
La Direction de santé publique de l'Estrie appelle à la vigilance et demande aux personnes de surveiller les signes de détérioration de leur santé, en raison de la canicule.
Les personnes âgées, celles qui ont une maladie chronique, qui vivent seules ou sont en perte d'autonomie, qui n'ont pas accès à un lieu climatisé, ainsi que les jeunes enfants sont notamment les plus à risques d'avoir des complications en lien avec la chaleur.
La Santé publique demande aussi aux gens de garder le contact avec les personnes vulnérables qu'ils connaissent. Pendant cette vague de chaleur, les conseils de base demeurent, soit bien s'hydrater, rester au frais et réduire ses efforts.
Par ailleurs, à Sherbrooke, les piscines municipales ainsi que les plages ouvriront officiellement, samedi.