L'Australie dit avoir été victime de cyberattaques lancées par un État
Scott Morrison a dit souhaiter rendre publique la cybermenace dans un but de sensibilisation.
Photo : Reuters / AAP Image/Mick Tsikas
Le premier ministre australien, Scott Morrison, a affirmé vendredi que son pays était la cible de cyberattaques orchestrées par un pays qu'il a refusé de nommer.
Nous savons qu'il s'agit d'un cyberacteur étatique sophistiqué en raison de l'ampleur et de la nature
des attaques, a-t-il déclaré.
Peu d'États ont les capacités de lancer ce genre d'opérations, a-t-il souligné, ajoutant toutefois ne pas avoir l'intention de dévoiler le responsable étatique en question.
Les cyberattaques ciblent les organisations australiennes dans un large éventail de secteurs, y compris tous les ordres de gouvernement, l'industrie, les organisations politiques, l'éducation, la santé, les prestataires de services essentiels et les gestionnaires d'autres infrastructures essentielles
, a-t-il expliqué.
Bien que la menace soit constante depuis plusieurs mois, la fréquence des attaques a augmenté récemment, a précisé M. Morrison.
L'agence de presse Reuters avait rapporté que Canberra avait déterminé en mars dernier que la Chine était responsable d'une attaque de piratage informatique ciblant le Parlement australien. L'Australie n'a cependant jamais publiquement établi la source de l'attaque et la Chine a nié en être responsable.
En octobre 2019, un rapport des firmes de cybersécurité Thales et Verint indiquait que les groupes étatiques et paraétatiques faisaient partie des groupes de pirates informatiques les plus menaçants.
La moitié des 66 groupes d'acteurs les plus importants étaient considérés comme étant d'origine étatique ou soutenus par un État.
Ces groupes agissent généralement à des fins de cyberespionnage, de déstabilisation politique ou de sabotage.
La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Australie.
Les relations entre les deux pays se sont tendues après que l'Australie, alliée des États-Unis en matière de sécurité, eut réclamé une enquête internationale pour déterminer la source de la pandémie de coronavirus, qui a émergé de Wuhan, en Chine, fin 2019, et se pencher sur la propagation de la COVID-19.