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Travailleurs étrangers contaminés : la santé publique dit être intervenue rapidement

Un homme portant un masque regarde à travers une fenêtre.

Au total, 18 travailleurs chez Vegpro International ont été déclarés positifs.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Surprise de la sortie de l'entreprise Vegpro International, où près du tiers des travailleurs étrangers temporaires sont en quarantaine après l'éclosion de COVID-19, la Direction de la santé publique de la Montérégie (DSPM) assure être intervenue rapidement et n'avoir jamais refusé de réaliser des tests de dépistage.

Marianne Picard-Masson, spécialiste en médecine préventive à la DSPM, affirme que son équipe a soutenu l'entreprise dès que le premier cas de contamination par le nouveau coronavirus a été signalé.

À vrai dire, la santé publique était déjà en contact avec Vegpro International, qui est basée à Sherrington, depuis le 25 mai, date à laquelle un premier cas de COVID-19 a été confirmé. Il s'agissait non pas d'un travailleur étranger, mais d'un employé de l'usine, a précisé la Dre Picard-Masson.

Mercredi, Enquête signalait l'existence d'un premier foyer d'infection parmi des travailleurs étrangers au Québec, le premier cas ayant été signalé le 28 mai par Vegpro International. Par mesure préventive, 49 travailleurs étrangers ont été mis en quarantaine. De ce nombre, 18 ont été déclarés positifs.

La santé publique a confirmé ces informations, spécifiant qu'au total, ce sont 23 employés qui ont été contaminés, dont 5 travailleurs de l'usine qui ne viennent pas de l'étranger.

L’éclosion n’est pas seulement dans les maisons [des travailleurs étrangers temporaires], mais aussi à l’usine; c’est des vases communicants, a expliqué la Dre Picard-Masson.

Mais contrairement à ce qu'a avancé Vegpro International, la santé publique n'a pas refusé de tester les travailleurs le jour même, a-t-elle soutenu. D'après les témoignages recueillis par Enquête, les travailleurs se sont fait demander de se rendre à l'hôpital pour passer un test de dépistage. Ni unité mobile ni infirmières n'ont été envoyées sur place, affirmait-on.

Selon la Dre Picard-Masson, la Direction de la santé publique de la Montérégie a supervisé la coordination des rendez-vous. La première demande de dépistage qu’on a eue, c’est le 29 mai. On m’a transféré une liste de 24 travailleurs pour les faire dépister, et j’ai organisé le dépistage pour le lendemain, soit le 30 mai [...] On a toujours répondu super rapidement, et les dépistages ont eu lieu le lendemain à chaque fois, a-t-elle exposé.

L'unité mobile n'a pas pu se rendre sur place parce qu'elle n'était pas disponible, mais les démarches ont été faites, a-t-elle poursuivi. Il faut savoir que l’unité mobile en Montérégie est déployée depuis deux semaines seulement, c’est nouveau, a précisé la Dre Picard-Masson.

Une équipe s'est finalement présentée à l'usine de Vegpro International jeudi matin, a-t-elle confirmé.

« Je considère qu’on a réagi assez rapidement. »

— Une citation de  Dre Marianne Picard-Masson, spécialiste en médecine préventive

Lors de signalements de cas de COVID-19, la Direction de la santé publique a pour priorité d'identifier rapidement les cas et les contacts étroits et les mettre en isolement, ce qui a été fait, a affirmé la Dre Picard-Masson. Les équipes de santé publique ont aussi renforcé les mesures préventives, donc autant à l’usine que dans les maisons.

Des attentes « peut-être exagérées », admet Vegpro International

Dans un communiqué, jeudi, l'entreprise assure désormais que le niveau de collaboration avec la santé publique est excellent.

La DSPM a contacté Vegpro International après qu'un premier travailleur étranger temporaire contaminé par la COVID-19 – un homme originaire du Guatemala – eut été signalé le 28 mai dernier. Nous avons reçu un appel pour confirmer le résultat du travailleur et un appel pour faire enquête sur ce cas, indique la direction de l'entreprise.

« Nos attentes concernant une action immédiate et généralisée de la part de la santé publique étaient peut-être exagérées. Leurs procédures sont basées sur la science et les faits, notre motivation initiale a été alimentée par l'anxiété de nos collègues. »

— Une citation de  La direction de Vegpro International

Les travailleurs qui sont en confinement font l’objet d’un suivi médical quotidien pour s’assurer de leur bonne santé, ajoute-t-on. Nous sommes soulagés que tous se portent bien actuellement.

La Dre Marianne Picard-Masson a fait savoir qu'il n'y avait pas d'autre foyer d'infection par le nouveau coronavirus chez des travailleurs étrangers temporaires sur le territoire de la Montérégie.

Avec des informations de Mélissa François

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