La famille de Chantel Moore réunie pour les funérailles

Chantel Moore a été abattue par un agent de paix le 4 juin 2020.
Photo : Westwood Unitarian Congregation
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les funérailles de la jeune femme Autochtone abattue par un policier la semaine dernière ont lieu ce jeudi à Edmundston.
Elle était très douce et gentille.
La famille s’est déplacée de la Colombie-Britannique au Nouveau-Brunswick pour dire un dernier au revoir à Chantel Moore.
Éprouvée, la famille confie que c’est la deuxième fois qu’elle perd l'un des siens lors d’une intervention policière.

La famille de Chantel Moore est arrivée à l'aéroport de Fredericton lundi matin.
Photo : Radio-Canada
C’est une douleur que je ne souhaite à personne
, a dit en pleurs Martha Martin, la mère de la jeune femme de 26 ans.
Cette dernière raconte que sa fille voulait devenir ingénieure et s’installer à New York. Elle avait de grands rêves
, a déclaré Martha Martin. Et en une fraction de seconde, ces rêves ont pris fin.
Mon cœur me fait mal parce qu’elle a une fille de six ans qui ne verra plus jamais sa mère.
Les 13 membres de la famille qui ont voyagé d’un bout à l’autre du pays doivent rentrer à la maison sur l’île de Vancouver la semaine prochaine, emportant avec eux les cendres de la défunte.
Une semaine depuis le décès de la jeune femme
Chantel Moore a été abattue en pleine nuit jeudi dernier lors d'une visite de la police, qui s’était rendue à son domicile pour vérifier si elle se portait bien.
La police d’Edmundston affirme que la jeune Autochtone, couteau en main, était menaçante.
La famille a mis en doute les affirmations des agents de paix et une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes du Québec est en cours.
N’allons-nous jamais connaître toute la vérité? Elle n’est plus là pour se défendre
, a dit sa mère, Martha Martin.
Il pourrait s’écouler des mois avant que le rapport ne soit complet.

Chantel Moore, une Tla-o-qui-aht de 26 ans, est morte lors d'une intervention policière à Edmundston, au Nouveau-Brunswick.
Photo : Facebook : Chantel Moore
Les proches de Chantel Moore sont en quête de réponses de la part des autorités et plaident en faveur d’une enquête nationale sur la brutalité policière et du port de caméras d’intervention par les policiers.
Une idée à laquelle adhère le ministre des Affaires autochtones du Nouveau-Brunswick.
Une marche de la guérison doit avoir lieu ce samedi à la mémoire de la jeune Autochtone.
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Avec les informations de Geneviève Normand et de CBC