Rare échouage d’un groupe de trois marsouins à Gallix

Un des marsouins qui s'est échoué sur la plage de Gallix.
Photo : Radio-Canada / Anik Boileau
Trois marsouins se sont échoués sur la plage de Gallix à Sept-Îles, mardi. Si deux d’entre eux ont pu être remis à l’eau, une jeune femelle de quelques semaines n’a pas survécu. Le Centre d’éducation et de recherche de Sept-Îles (CERSI) a récupéré la carcasse pour tenter de faire la lumière sur cet événement inusité.
Trois individus vivants comme ça qui s’échouent, c’est très très rare, je n’ai jamais entendu parler de quelque chose comme ça
, affirme la chercheuse en Sciences vétérinaires et bien-être animal et directrice du CERSI , Anick Boileau, au micro de l'émission Boréale 138.
Le CERSI
se pose encore beaucoup de questions sur l’échouage des trois marsouins. Il s’agit habituellement d’une espèce solitaire. Même qu'Anick Boileau a d’abord cru qu’il s’agissait de dauphins, ce qui aurait été une autre surprise.« Les marsouins ne vivent pas en famille, contrairement aux dauphins. »
Le marsouin qui n’a pas survécu a été récupéré par le CERSI
pour une nécropsie, qui donnera peut-être certaines réponses aux chercheurs. Selon les premières observations, il s’agit d’une jeune femelle âgée d’à peine trois à quatre semaines qui était encore allaitée. Elle semblait bien nourrie et en santé.Anick Boileau croit donc que l’un des deux autres marsouins qui ont survécu pourrait être sa mère. La raison de la présence du troisième marsouin est toujours inconnue.
Elle explique que lorsque des mammifères marins s’échouent en groupe, c’est souvent que l’un des individus est malade et que toute la famille le suit puis retourne au large une fois qu’il est mort.
Anick Boileau ajoute que lorsqu’un animal s’échoue de la sorte, c’est parce qu’il est affaibli, souvent parce qu’il est malade. Les mammifères se rapprochent de la côte pour profiter de l’eau peu profonde pour se reposer.
Notre réflexe, c’est souvent de les mettre à l’eau parce qu’on veut les sauver, mais ce n’est pas toujours la meilleure chose à faire.
Elle invite plutôt les gens à contacter le Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins qui peut évaluer la situation et prendre les meilleures décisions pour aider un animal en détresse.
On peut évaluer l’état de l’animal, s’il est amaigri, s’il y a du mucus qui sort quand il respire pour décider si on le remet à l’eau parce qu’au contraire, ça pourrait le stresser davantage.