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Une chercheuse et ses filles plantent 30 000 arbres

La spécialiste en foresterie risquait de perdre des plants commandés depuis deux ans.

Une femme dans une forêt

Suzanne Simard dans la Forêt de recherche Malcolm Knapp

Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Anaïs Elboujdaïni
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une professeure en aménagement forestier à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) a terminé de planter 30 000 arbres avec ses deux filles et son neveu à cause de la difficulté à embaucher des planteurs d’arbres.

Elle voulait ainsi éviter de perdre des plants commandés depuis deux ans.

Les recherches de la professeure Suzanne Simard, qui portent sur le lien entre changement climatique et coupe à blanc, dépendent des résultats qu’elle étudie dans neuf forêts expérimentales en Colombie-Britannique.

Elle doit donc contrôler les arbres, surtout des sapins de Douglas, qui y sont plantés. Or, pour ne pas perdre les 30 000 jeunes pousses au profil génétique adapté au climat qui se réchauffe, Mme Simard a décidé de prendre les choses entre ses mains.

Deux personnes marchent sur un sentier forestier sous un ciel bleu avec quelques nuages.

La professeure Suzanne Simard effectue des recherches portant sur les arbres mères.

Photo : Courtoisie Suzanne Simard

Je prévoyais d'embaucher des étudiants au baccalauréat pour m’aider, mais les politiques de l’UBC ne me le permettaient pas pour des raisons de santé et sécurité, dévoile-t-elle.

J’ai de la chance. Mon neveu et sa copine sont des planteurs d’arbres, mes filles ont rapidement appris, et j’ai de l’expérience dans le domaine, explique la chercheuse âgée de 59 ans, qui rigole d’avoir effectué tout ce travail avec des jeunes dans la vingtaine.

Après six semaines, de Nelson à Fort St-James, ils ont pu mettre les petits arbres en terre à temps. Ils doivent être mis en terre peu de temps après la fonte des neiges, quand le sol est encore humide, soutient Mme Simard. Sinon, ça ne sert à rien et ils ont une mince chance de survie.

Des résultats prometteurs

Puisque la chercheuse a passé beaucoup de temps sur le terrain, elle a pu prendre des notes sur les arbres plantés les années précédentes.

Le projet de recherche de Suzanne Simard s’intéresse particulièrement aux arbres mères, des arbres plus anciens qui nourrissent les jeunes pousses. Elle s’intéresse aussi aux types d’arbres, surtout les sapins de Douglas, qu’il faut planter dans les zones où l’industrie forestière effectue des coupes à blanc.

Une jeune femme penchée dans une jeune forêt plante des arbres.

Le terrain de recherche de Suzanne Simard compte divers types de forêts à différents endroits de la Colombie-Britannique.

Photo : Courtoisie Suzanne Simard

J’ai pu remarquer que les arbres que nous avions plantés dans le passé, au profil génétique adapté au climat plus chaud, survivent de 20 à 30 % mieux que les autres, une constatation encourageante pour la chercheuse.

Elle espère que ces résultats vont influencer le ministère de l’Environnement de la province à prendre en compte l’importance de planter des arbres adaptés aux changements climatiques.

Moins de planteurs d'arbres

La Colombie-Britannique compte actuellement 4500 planteurs d’arbres pour la saison 2020. Bon an, mal an, ce nombre se situe entre 4500 et 5000. Nous sommes au bas de l’échelle en matière de nombre de planteurs, à cause de la COVID-19, estime un porte-parole du ministère des Forêts.

Il félicite cependant cette industrie qui a dû apporter des modifications à ses façons de faire, notamment en exigeant que les planteurs respectent les mesures de distanciation physique.

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