Réouverture des restaurants : des défis en vue

C’est un soupir de soulagement pour plusieurs en Abitibi-Témiscamingue, même si les mesures sanitaires représentent tout un défi.

Des restaurateurs affirment qu’ils ne seront pas prêts à ouvrir dans une semaine.

« La pandémie COVID-19 fait en sorte qu’il y a des changements importants qui vont être demandés aux restaurateurs. »

De la bouche même du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, André Lamontagne, les rassemblements au restaurant seront pour le moins différents à compter du 15 juin, surtout en raison de la distanciation physique de deux mètres.

Désinfection accrue, limitation des échanges d’objets comme les menus, voilà comment l’expérience client pourrait être modifiée.

Un casse-tête pour les restaurateurs, comme en témoigne la propriétaire du Restaurant Motel Louise de Ville-Marie, Martine Mercier.

Il faut regarder ça positivement. Quand je vais ouvrir, on va être prêt. Je ne veux pas qu’il y ait des petits détails qui m’échappent. Ça va prendre plus qu’une semaine pour être préparé. Je ne sais pas si la rentabilité va être là. Il va falloir l’essayer, avoue-t-elle.

Un plexiglass a été installé à la caisse du bistro Chez Eugène, de Ville-Marie.

Photo : Radio-Canada / Tanya Neveu

« Il va y avoir deux tables »

Fermé au public depuis le 13 mars, le bistro Chez Eugène de Ville-Marie affirme qu’une réouverture le 15 juin est impossible. Avant la pandémie, l’établissement pouvait accueillir environ 35 personnes.

Je n’ai plus d’employé. Je n’ai pas de gardienne pour mon enfant cet été. C’est beaucoup de restructuration si tu décides d’ouvrir du fait que tout est à recommencer. On constate rapidement que dans le restaurant, il va y avoir deux tables, affirme la propriétaire, Marie-Jo Morin.

Selon le guide élaboré pour les restaurateurs, les serveurs et les employés dans la cuisine devront porter le masque et la protection oculaire s’ils ne peuvent pas respecter la distanciation physique.