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Privés de main-d’œuvre, les agriculteurs craignent de perdre leurs récoltes

Un homme penché sur une pousse dans un champ.

Un travailleur agricole dans un champ au printemps.

Photo : Reuters / Dylan Martinez

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Alors que la fermeture des frontières prive plusieurs agriculteurs du Bas-Saint-Laurent de main-d’œuvre étrangère, bon nombre d'entre eux craignent de devoir laisser une partie de leur récolte dans les champs, faute de bras pour les ramasser.

C'est le cas à la Fraisière Lebel de Saint-Arsène, où les champs seront remplis de fraises, de framboises, de bleuets et de différents légumes d’ici quelques semaines.

Habituellement, les propriétaires de cette ferme ont besoin d’une vingtaine de travailleurs étrangers pour préparer, entretenir et récolter les productions dans les champs.

La devanture du kiosque de vente de fruits de la Ferme Lebel, à Saint-Arsène

La fraisière Lebel, à Saint-Arsène (archives)

Photo : Radio-Canada / Marie-Christine Rioux

Cependant, la pandémie actuelle change la donne : jusqu'à maintenant, seulement cinq travailleurs étrangers sont arrivés. Le copropriétaire de la fraisière, Martin Lebel, espère en accueillir, au mieux, entre 10 et 15 d’ici le mois de juillet.

Autrement, ça risque d’être compliqué, craint Martin Lebel.

Une situation loin d’être unique au Bas-Saint-Laurent

Bon an mal an, entre 130 et 150 travailleurs provenant de l’extérieur du pays viennent donner un coup de main aux producteurs de la région.

Si j’atteins la cible de 55 à 60 % des travailleurs étrangers temporaires qui vont venir au Bas-Saint-Laurent cette année, je vais crier bingo!, s’exclame Frank Saint-Pierre, conseiller en gestion des ressources humaines à l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent.

Le coordonnateur en prévention de l'UPA Bas-Saint-Laurent, Frank St-Pierre

Le conseiller en gestion des ressources humaines de l'UPA Bas-Saint-Laurent, Frank St-Pierre (archives)

Photo : Radio-Canada / François Gagnon

De son côté, la ferme des Perles de Saint-Pascal peut compter sur l’aide d’un travailleur guatémaltèque depuis décembre dernier. Son propriétaire, Martin Dionne, indique que celui-ci préfère demeurer au Québec pour encore quelques mois, comme il n’a pas d’emplois dans son pays d’origine.

Il soutient non seulement sa famille, mais aussi ses frères et sœurs, et ses parents, alors il a manifesté l’intérêt de rester au Canada, explique le propriétaire de la ferme des Perles de Saint-Pascal, Martin Dionne.

Ferme et champ du Bas-Saint-Laurent.

Ferme et champ du Bas-Saint-Laurent (archives)

Photo : Radio-Canada / Joane Bérubé

Récolter sans se contaminer

En plus de craindre le manque de main-d'œuvre, les producteurs agricoles s'inquiètent d'une possible propagation du coronavirus au moment de la récolte.

Dans les champs, on n’est pas à deux mètres, donc il va falloir avoir deux lignes de récoltes. Ce qui veut dire qu’on aura donc un rang sur deux, et dans l’autre ligne, un rang sur deux, se plaint le copropriétaire de Fraisières Lebel, Martin Lebel.

Les agriculteurs espèrent pouvoir compter sur l’aide de la population québécoise pour cueillir leur production dans les champs, afin de pallier le manque de travailleurs étrangers.

D’après un reportage de Patrick Bergeron

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