Un an après la publication du rapport de l’ENFFADA, la FSIN se dit déçue
Heather Bear, vice-chef de la Fédération des nations autochtones souveraines, demande plus d'argent pour implémenter des actions contre la violence faite aux femmes et filles autochtones.
Photo : Brandon Harder/CBC
Un an après la publication du rapport de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA), la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN) déplore le manque de communication entre Ottawa et les leaders autochtones de la province. Elle réclame aussi plus de financements pour aider sa population.
On pourrait en faire plus en ce qui concerne le plan d’action
, regrette Heather Bear, la quatrième vice-chef de la FSIN , avant d’expliquer que les financements sont justement liés à cette planification.
« [Avec plus de financement] nous pourrions alors mettre en œuvre notre désir d'éliminer la violence contre les femmes et les filles autochtones. »
Heather Bear estime que la FSIN
fait de son mieux pour aider les femmes et les filles autochtones de la province, mais que du financement supplémentaire est nécessaire pour réellement améliorer la situation.L’ex-commissaire à l’ENFFADA
Michèle Audette demande également à Ottawa d’être plus à l’écoute des organismes présents sur le terrain. De plus, elle soutient que le gouvernement fédéral doit faire preuve de plus de transparence quant aux mesures déjà mises en place, car cela permettrait aux organismes locaux d'y participer.« Il y a eu des démarches, mais je ne les ai pas vues officiellement. Et ça, c’est normal qu’on soit un petit peu amer aujourd’hui. »
La FSIN
admet cependant que la pandémie de COVID-19 a ralenti la mise en oeuvre du plan d’action promis par Ottawa lors du dépôt du rapport, en juin 2019.Avec les informations de Karel Houde-Hébert