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États-Unis : des mesures prises pour policer la police

Un manifestant blessé est tiré sur le gazon sous une pluie de gaz lacrymogène.

Une photo de la manifestation du 30 mai à Denver qui a mal tourné et qui a donné lieu à l’interdiction temporaire de l’utilisation des gaz lacrymogènes, et des balles de plastique, pour 15 jours.

Photo : Jason Connoly / AFP via Getty

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Dans la foulée du décès de George Floyd, et des manifestations réprimées parfois de façon brutale, plusieurs corps policiers commencent à voir certaines de leurs pratiques remises en question aux États-Unis.

Vendredi, un juge fédéral a ordonné l’interdiction temporaire de l’utilisation des gaz lacrymogènes, des balles de plastique et de certaines armes à létalité réduite telles que les grenades assourdissantes. Leur utilisation ne sera permise qu'avec l'autorisation d'un supérieur et uniquement en réponse à des actes de violence ou de destruction dont le supérieur aura été témoin.

Ce sont des manifestants pacifiques, des journalistes et des médecins qui ont été ciblés avec des tactiques extrêmes qui sont destinées à réprimer les émeutes, pas à réprimer des manifestations, a écrit le juge de district américain Richard Brooke Jackson dans sa décision qui sera en vigueur pendant 15 jours.

« Si les vitrines d'un magasin doivent être cassées pour éviter que les os du visage d’un manifestant, ou que ses yeux ne soient endommagés de façon permanente, c'est plus qu'équitable.  »

— Une citation de  Le juge Richard Brooke Jackson

Sa décision fait suite à une plainte de manifestants contre la brutalité policière qui clamaient que la réaction excessive de la police de Denver, au Colorado, les avait notamment privés de leur liberté d’expression qui est protégée par le premier amendement de la Constitution.

Cette décision de revoir certaines pratiques policières n’est pas unique.

À Minneapolis, là où George Floyd a succombé, les dirigeants démocrates de la ville ont voté pour mettre fin à certaines techniques d’immobilisation à l’aide d’un genou placé dans le dos ou sur le cou, celle-là même qui a été utilisée par le policier Derek Chauvin qui a causé la mort de M. Floyd.

Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a annoncé qu’une mesure similaire serait prise dans son État.

Une campagne qui fait mouche

À Reno, au Nevada, le service de police vient d’annoncer qu’il adoptait immédiatement de nouvelles lignes directrices, interdisant les techniques qui restreignent la respiration et augmentant le niveau de supervision. Nous nous engageons à la transparence, a déclaré le chef de police de la ville, Tom Robinson.

Ces changements reflètent les recommandations de la campagne #8cantwait qui comprend huit mesures permettant de réduire la brutalité policière de 70 %.

Avec les informations de Associated Press, Reuters, et La Presse canadienne

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