Centre d’isolement pour sans-abri : les tests continuent

Une dizaine de sans-abri ont subi un test de dépistage de la COVID-19 au centre d’isolement et tous ont eu un résultat négatif.
Photo : ACSM/Kayla Belanger
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les sans-abri du Grand Sudbury peuvent en toute quiétude se faire tester pour la COVID-19. Qu’ils aient ou non des symptômes, ces itinérants peuvent se rendre dans un motel transformé en refuge depuis le début de la pandémie.
Le 1500 rue Regent héberge les sans-abri au rez-de-chaussée, tandis qu’au deuxième étage du personnel médical procède à des tests de dépistage du coronavirus chez cette clientèle vulnérable.
Au début de la pandémie, l’Association canadienne de la santé mentale conjointement avec la Ville du Grand Sudbury avait négocié une entente visant à fermer temporairement le refuge de la rue Larch, faute de distanciation sociale.
C’est à ce moment que le service a été déplacé au motel Canada's Best Value Inn.
Tous les gens sans symptômes de COVID-19 sont hébergés dans des chambres à deux lits.

Mathieu Chartrand est infirmier autorisé, responsable clinique au centre d’isolement pour itinérant.
Photo : Mathieu Chartrand
Le centre de dépistage est ouvert depuis le 19 mai
, explique Mathieu Chartrand, infirmier autorisé à la Sudbury District Nurse Practioner Clinics, l’un des partenaires communautaires pour le centre d’isolement pour sans-abri.
Selon M. Chartrand, environ une dizaine de personnes ont subi un test et tous les résultats se sont avérés négatifs.

Les itinérants qui présentent des symptômes de COVID-19 ou en attente de leur résultat sont en isolement dans des chambres à un lit au deuxième étage du motel.
Photo : ACSM/Kayla Belanger
À lire aussi :
Clientèle particulière
Chaque soir, des sans-abri en quête d’un lit pour dormir peuvent se rendent au refuge, où ils sont pris en charge.
On les examine et, s’ils ne démontrent aucun symptôme de COVID-19, ils peuvent dormir dans l’une des chambres du rez-de-chaussée
, dit l’infirmier.

Sur les planchers de corridor, des bandes ont été collées pour assurer que les deux mètres de distance sont respectés.
Photo : ACSM/Kayla Belanger
Les cas possibles de coronavirus sont envoyés au deuxième étage, en attente d’un test à l’écouvillon le lendemain matin.
La plupart vont coopérer,
dit M. Chartrand, et parfois il y a des défis, certains étant sous l’influence de la drogue ou de l’alcool ou qui souffrent encore de problèmes de santé mentale. Peut-être que ces gens nous répondront qu’ils n’ont aucun symptôme. Mais quand on les voit tousser, nous avons une conversation avec eux et ils acceptent d’être testés
.
Depuis le premier juin, le refuge de la rue Regent a aussi commencé à tester la clientèle asymptomatique, c’est-à-dire qui ne présente pas de symptômes apparents.
Chaque matin, nous tentons possiblement de tester au moins cinq individus qui ont eu un résultat négatif lors de la vérification à leur arrivée au refuge. On ne force personne, mais l’on teste certains sans-abri qui acceptent, afin de diminuer tout risque de propagation dans la communauté
, explique Mathieu Chartrand.

Les itinérants sans symptôme dorment dans ces chambres situées au rez-de-chaussée du 1500 rue Regent.
Photo : ACSM/Kayla Belanger
Le refuge devrait retrouver ses locaux habituels du 200 rue Larch une fois la pandémie terminée.
Beaucoup de choses changeront par la suite et on ne sait pas ce qui arrivera dans les prochaines années quant à la distanciation sociale à respecter dans les refuges
, conclut M. Chartrand.