« Il existe du racisme systémique ici », affirme le député Greg Fergus

Une manifestation anti-racisme a eu lieu à Montréal, une aura lieu à Ottawa vendredi
Photo : Radio-Canada / Guy R Leblanc
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le président du caucus des parlementaires noirs et député libéral fédéral de Hull-Aylmer, Greg Fergus, ne critique pas le premier ministre Justin Trudeau pour son refus de condamner publiquement les actions du président américain Donald Trump.
Le premier ministre a évité hier de critiquer la réaction de la Maison-Blanche face aux manifestations qui embrasent les États-Unis depuis la mort de l'Afro-Américain George Floyd aux mains de policiers blancs de Minneapolis.
Après la question d'un journaliste à cet effet, M. Trudeau est plutôt resté muet pendant plus de 20 secondes.
En entrevue à l'émission Les matins d'ici, le député Greg Fergus a dit que bien qu’il y ait des différences importantes entre le Canada et les États-Unis, il existe [aussi] du racisme systémique ici, il y a des gens qui font face à de petites et grandes agressions chaque jour
.

Le député libéral fédéral de Hull-Aylmer, Greg Fergus.
Photo : CBC/Giacomo Panico
Selon M. Fergus, le dialogue est la meilleure façon de s’attaquer au racisme.
Ces discussions-là, vous n’avez pas besoin de les avoir avec une personne noire, vous pouvez les avoir avec des personnes qui vous ressemblent, tout comme la question du droit et de la place des femmes.
Un moment donné c'était aux femmes de revendiquer, mais aussi ça revient à nous les hommes, comment nous on peut changer notre point de vue
, poursuit-il. Même chose avec la discrimination anti-noire, ce n’est pas juste aux noirs d'avoir des revendications […] Maintenant qu’on voit la discrimination brutale on peut avoir de vraies discussions, comment on peut changer les choses.
À lire aussi :
Selon M. Fergus, il y a une réflexion à faire, une réflexion qui risque, selon lui, d’être très inconfortable.
Pourquoi quand on voit 5 noirs [dans un autobus], on se sent un peu menacé, demande M. Fergus. Pourquoi il y a ces préjugés-là? On ne pense pas la même chose quand on voit 5 blancs dans l’autobus. Si on ne se lance pas dans un tel examen, on va rien régler. Il faut avoir ces discussions-là, et avoir l’espoir et le potentiel qu'on peut changer la donne.
Selon lui, il faudra aussi un certain changement politique pour soutenir ce changement. Il souhaite des améliorations par rapport à la justice, la sécurité publique et le système judiciaire entre autres.