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Hausse du nombre d’hospitalisations liées à des drogues mal identifiées

Plan rapproché sur de la cocaïne dans un sac de plastique.

Plusieurs consommateurs ont dû être hospitalisés après avoir pris des drogues mal identifiées.

Photo : iStock

Une porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord rapporte une hausse du nombre d’hospitalisations liées à des drogues mal identifiées dans les deux derniers mois. Ce phénomène croissant depuis le début de la pandémie inquiète des intervenants en dépendance de la région.

Un écriteau indique « urgence clinique externe »

Les urgences de la région ont vu ce phénomène accroître depuis le début du confinement de la Côte-Nord il y a deux mois.

Photo : Radio-Canada

Plusieurs des hospitalisations rapportées sont liées à des drogues mal identifiées.

Par exemple, on pourrait recevoir de la cocaïne coupée avec du fentanyl. C’est quelque chose qu’on voit actuellement. Ça peut être en lien avec le confinement, avec la pandémie de COVID-19.

Une citation de Sophie Boudreau, chef du continuum dépendance, itinérance, CISSS de la Côte-Nord

La drogue vendue et consommée sur la Côte-Nord serait également plus coupée qu’auparavant.

Sophie Boudreau, la chef du continuum dépendance, itinérance, CISSS de la Côte-Nord, de face

Sophie Boudreau est la chef du continuum dépendance, itinérance, CISSS de la Côte-Nord.

Photo : Radio-Canada / Mélissa Marcil

On remarque quelques cas où il y a des gens qui se sont retrouvés dans les urgences, entre autres dans le coin de Sept-Îles, des gens qui avaient consommé des produits qui étaient frelatés.

Une citation de Sophie Boudreau, chef du continuum dépendance, itinérance, CISSS de la Côte-Nord

Un risque important pour la santé

Cette situation peut avoir des conséquences désastreuses selon l’intervenante en dépendance, Dominique Leclerc.

C’est sûr que si tu ne sais pas ce que tu consommes, il peut y avoir des répercussions assez graves. Tu peux faire une overdose et il n’y a pas de moyens de savoir avant que t’arrives à l’hôpital ce que tu as ingéré.

Une citation de Dominique Leclerc, intervenante en prévention pour le volet dépendance, centre le Rond-Point
L'intervenante en dépendance Dominique Leclerc texte assise devant le centre Le Rond-Point

Depuis le début de la pandémie, l'intervenante en dépendance Dominique Leclerc a perdu le contact avec certains de ses clients.

Photo : Radio-Canada / Nicolas Lachapelle Plamondon

La situation est d’autant plus préoccupante que le travail d’intervention est compliqué par les mesures de distanciation physique pour contre la propagation du SRAS-CoV-2. Les rencontres ne se font plus que par téléphone, les centres de traitement en dépendance n’acceptent plus de nouveaux patients et le travail de prévention est au point mort.

Je ne peux pas faire mon rôle de prévention comme je veux qui est de rencontrer de nouvelles personnes.

Une citation de Dominique Leclerc, intervenante en prévention pour le volet dépendance, centre le Rond-Point

Pour pallier le problème, le CISSS multiplie les suivis par téléphone auprès des personnes en situation de dépendance et envisage même de tenir des thérapies de groupe par visioconférence.

Isabelle Charest en conférence de presse devant des drapeaux du Québec

Isabelle Charest, députée de Brome-Missisquoi pour la Coalition Avenir Québec

Photo : Radio-Canada / Daniel Coulombe

Consommation en hausse en raison de la pandémie

Alors que certains profitent de la pandémie pour réduire leur consommation, Sophie Boudreau appréhende une hausse des cas de dépendance. Selon elle, le confinement rend la gestion du stress plus difficile pour plusieurs personnes.

Mettons que moi, mes stratégies pour gérer mon stress, c’est de faire du sport, d’aller voir des amis, d’aller marcher, je n’ai plus accès à ces stratégies-là en période de confinement.

Une citation de Sophie Boudreau, chef du continuum dépendance, itinérance, CISSS de la Côte-Nord
Pot de cannabis versé sur une table en bois.

Pour plusieurs personnes, il peut être tentant de consommer du cannabis pendant le confinement.

Photo : iStock

Elle craint donc que les gens se tournent davantage vers la consommation d’alcool, de cannabis ou de médicaments pour gérer leur stress. Ça, ça peut être monsieur madame Tout-le-Monde, ajoute-t-elle.

Dominique Leclerc est du même avis. Elle craint la charge de travail que représente cette possible hausse de cas de dépendance.

Dans l’incertitude, une lueur d’espoir est tout de même permise pour les deux intervenantes. Elles espèrent que la levée des barrages routiers dimanche règle au moins une partie de problème.

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