Un robot pour désinfecter les paniers d'épicerie

Le reportage de Marc-Antoine Lavoie
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
- Marc-Antoine Lavoie
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alors que la désinfection des paniers et des mains est devenue une norme incontournable à l'entrée des commerces, une entreprise de Bellechasse a développé un prototype qui permet d’automatiser ces pratiques dispendieuses.
En quelques secondes, le temps que le client se lave les mains, le robot conçu par l’entreprise CFR Dorchester est en mesure de désinfecter les paniers d’épicerie à l’entrée des commerces.
On passe le panier doucement à l'intérieur. On se dirige du côté de l'assainisseur à mains. On se nettoie les mains. Ensuite, la barrière s'active et on peut avoir accès au commerce
, explique le président de l’entreprise située à Sainte-Claire, Mario Langlois.
Une entreprise de Bellechasse a inventé un robot pour désinfecter les paniers à l’entrée des épiceries. Le prototype de CFR Dorchester intéresse l’Association des détaillants en alimentation du Québec. #rcqc #chaudiereappalaches pic.twitter.com/KINOG9kzjK
— Marc-Antoine Lavoie (@MarcALavoie) June 2, 2020
L’entreprise a présenté son prototype à plusieurs épiciers au cours des dernières semaines. Après quelques réglages, le produit est maintenant prêt à être commercialisé.
On a discuté avec plusieurs tailles d’épiciers et de commerçants pour pouvoir l'adapter. Ce qu'on veut c'est que ça devienne une norme et que tout le monde puisse s'offrir cet équipement-là
, souhaite M. Langlois.
L’invention de l’entreprise peut même limiter le nombre de clients dans les magasins, ce qui permet d'éviter l'embauche d'un agent de sécurité à l'entrée du commerce.

Le lavage des mains active l'ouverture de la barrière.
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Rareté de la main-d’œuvre
Selon l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA), ce robot est une innovation technologique qui est à propos dans le contexte d’une pandémie
, considérant que les besoins en main-d’œuvre sont de plus en plus durs à combler.
On a souvent un agent de sécurité qui explique les mesures d'hygiène à respecter. On a aussi un commis en magasin qui nettoie les surfaces de paniers
, explique le directeur des affaires publiques de l’ADA, Stéphane Lacasse.
Si on est capable de ne pas demander à un employé d'aller nettoyer les paniers et de gérer le trafic à l'extérieur du magasin, ça permettrait d'être plus efficace à l'intérieur.
Même si l’installation de ce pulvérisateur coûte plusieurs milliers de dollars, CFR Dorchester affirme que les détaillants rentabiliseront leur investissement en quelques mois
.
Ceux qui ouvrent 12 heures par jour c'est environ 65 000 $ par année en salaire qu'ils mettent
, explique Mario Langlois.
Propager la bonne nouvelle
L’ADA entrera en contact avec le fabricant pour en savoir plus sur ce prototype. Elle n’hésitera pas ensuite à le proposer à ses membres.
On peut propager la bonne nouvelle pour dire que cette technologie existe. Il faut acheter québécois. Donc c'est dans la mouvance. On pourra parler de cette innovation-là et la partager aux marchands et commerçants
, assure Stéphane Lacasse.
L’Association des détaillants en alimentation du Québec invite le gouvernement à soutenir les épiciers dans l’installation de ce type d’équipement puisque les enjeux seront de plus en plus importants au niveau de la salubrité et les mesures sanitaires à mettre en place en magasin
.

Le président de CFR Dorchester, Mario Langlois
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
CFR Dorchester croit également que sa technologique trouvera son utilité au-delà de la pandémie de la COVID-19.
On pense que les gens vont toujours vouloir être rassurés sur ce qu'ils touchent. Ça tue aussi d'autres types de virus et de bactéries. Je pense que c'est une façon d'améliorer les normes sanitaires
, conclut Mario Langlois.
- Marc-Antoine Lavoie