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Un oiseau pourrait être la cause de l’écrasement de l'avion des Snowbirds

Un policier prend une photo d'un débris d'avion.

L'enquête, qui est toujours en cours, se penche maintenant sur les facteurs environnementaux ainsi que sur la performance du système d’évacuation, précise l’Aviation royale canadienne.

Photo : The Canadian Press / JONATHAN HAYWARD

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une collision avec un oiseau expliquerait le récent écrasement d'un avion des Snowbirds de l'armée canadienne, qui a coûté la vie à la Néo-Écossaise Jennifer Casey, le 17 mai à Kamloops, selon un rapport préliminaire.

Cette information a été dévoilée lundi matin sur le site Internet de l’Aviation royale canadienne.

Selon des séquences vidéo récupérées après l’incident, un oiseau qui se trouvait tout près de la prise droite du moteur de l’avion pendant la phase critique du décollage pourrait avoir provoqué l’écrasement.

Un avion et une marque sur une photo qui semble être un oiseau.

Selon un rapport préliminaire, un oiseau qui se trouvait tout près de la prise droite du moteur de l’avion pourrait avoir provoqué l’écrasement.

Photo : Aviation royale canadienne

L’ancien chef d’état-major de l’Aviation royale canadienne, André Deschamps, affirme qu’une telle collision avec un oiseau, aussi petit soit-il, peut endommager considérablement le moteur d’un avion au décollage.

Normalement, l’oiseau va endommager la face du compresseur, des petites lames qui tournent à très haute vitesse et qui compressent l’air avant qu’il ne soit injecté, explique-t-il, tout en soulignant qu’il n’est pas rare que les avions percutent des oiseaux lors du décollage.

« Si les lames sont pliées ou endommagées, à la vitesse qu’elles tournent, [une collision avec un oiseau] peut causer des dommages majeurs au moteur. »

— Une citation de  André Deschamps, ancien chef d’état-major de l’Aviation royale canadienne

Peu de temps après le décollage, l’avion CT114161 a amorcé un virage avant de piquer vers le sol, ce qui a obligé les deux personnes qui se trouvaient à bord, les capitaines Jennifer Casey et Richard McDougall, à s’éjecter immédiatement.

Ils ont été en mesure de le faire, mais la capitaine Casey n’a pas survécu à la manoeuvre. De son côté, le capitaine McDougall a été gravement blessé.

Une image de la capitaine Jenn Casey, devant un avion Snowbird.

La capitaine Jennifer Casey, chargée des affaires publiques des Snowbirds, est morte le 17 mai dans un accident à Kamloops, en Colombie-Britannique.

Photo : (Aviation royale du Canada)

L'enquête se poursuit

Malgré les avancées liées à la découverte d’un oiseau qui survolait le secteur au moment où l’appareil des Snowbirds gagnait de l’altitude, l’enquête n’est pas terminée pour autant.

Les enquêteurs chargés de l’affaire se penchent maintenant sur les facteurs environnementaux ainsi que sur la performance du système d’évacuation, précise l’Aviation royale canadienne.

Ils vont continuer d’enquêter pour s’assurer que les autres composantes de l’avion fonctionnaient comme prévu, mais au moins [les séquences vidéo à propos de l’oiseau] éliminent beaucoup de facteurs qui étaient inconnus au départ, souligne André Deschamps.

Deux membres des forces armées en uniforme sevant un débris d'avion.

L'avion des Snowbirds s'est écrasé dans un quartier résidentiel à Kamloops, en Colombie-Britannique.

Photo : The Canadian Press / JONATHAN HAYWARD

De son côté, Didier Féminier, qui a travaillé comme pilote de ligne et comme enquêteur pour les accidents d’avion au sein du Bureau de la sécurité des transports (BST), estime que le rapport complet sur l’écrasement de l’avion des Snowbirds pourrait prendre plus d’un an avant d’être rendu public.

Il est d’avis que la partie de l’enquête qui porte sur les sièges éjectables sera très importante, puisqu’il s’agit d’une manoeuvre particulièrement complexe, surtout lorsqu’un pilote est sous pression. Plusieurs éléments, comme la vitesse et l’altitude à laquelle se trouve l’avion, peuvent également compliquer davantage la procédure.

« À basse altitude, on a très peu de temps. Quand il faut s’éjecter, on n’a pas de temps à perdre et une fois qu’on est sur le siège, il faut se sortir du siège en étant assez loin du sol pour sortir un parachute. »

— Une citation de  Didier Féminier, ancien pilote de ligne et ancien enquêteur du Bureau de la sécurité des transports du Canada

D’ailleurs, il croit aussi que le rapport final sur l’écrasement abordera la question de la formation spécifique que doivent recevoir les pilotes dans l’éventualité où ils n’ont d’autres choix que de s’éjecter d’un appareil en difficulté.

Quelques jours après la tragédie, des experts, dont André Deschamps, s’étaient prononcés au sujet de la fiabilité des avions utilisés par les Snowbirds, estimant qu’il serait étonnant que l’âge des appareils soit la principale cause de l’accident.

L’écrasement s’est produit alors que l’escadron de démonstration aérienne survolait le pays pour une tournée pancanadienne visant à saluer les Canadiens et les Canadiennes qui contribuent à la lutte contre la propagation de la COVID-19.

Plusieurs hommes masqués portent un cercueil.

Le retour du corps de la capitaine Jennifer Casey en Nouvelle-Écosse.

Photo :  Facebook / Canadian Forces Snowbirds

Une semaine plus tard, la dépouille de Jennifer Casey a été ramenée à Halifax, en Nouvelle-Écosse, où un cortège de voitures l’attendait pour se rendre au salon funéraire.

La tournée pancanadienne des Snowbirds a quant à elle été reportée et l’ensemble de la flotte d’appareil est clouée au sol en attendant les résultats de l’enquête.

Avec les informations d’Alexis Lalemant

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