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Des Canadiennes seront indemnisées par Johnson & Johnson

Une pancarte avec le logo de Johnson & Johnson devant des bureaux de la compagnie.

Le laboratoire d'analyse médicale de Johnson & Johnson à Irvine, en Californie.

Photo : Getty Images / AFP/Mark Ralston

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des Canadiennes qui ont développé des problèmes graves après l'implantation de produits fabriqués par Johnson & Johnson et sa filiale Ethicon pour traiter l’incontinence urinaire seront indemnisées, a appris Radio-Canada.

En effet, plusieurs procédures en action collective intentées contre Johnson & Johnson et sa filiale Ethicon dans cinq provinces canadiennes viennent de se solder par une entente de principe.

Depuis 2012, ces procédures avaient lieu au Québec, en Ontario, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique. Elles allèguent que les bandelettes et autres treillis de plastique implantés par voie vaginale pour traiter des problèmes d’incontinence urinaire ou de descente d’organes ont été conçus et distribués de manière négligente et que des avertissements adéquats concernant les risques liés à leur utilisation n’ont pas été donnés.

Johnson & Johnson accepte d’indemniser les patientes, mais nie toute responsabilité concernant les problèmes de santé qu'elles ont éprouvés.

Les problèmes liés à ces dispositifs médicaux ont faits les manchettes en 2019 : douleurs chroniques, perforation d’organes, infections, incapacité d’avoir des relations sexuelles font partie des complications les plus fréquemment rapportées.

Pour être indemnisées en vertu de l’entente de principe, les Canadiennes doivent s’être inscrites dans une procédure d'action collective avant le 1er septembre 2019. Le montant global de l'entente, les conditions d'indemnisation et le détail des sommes qui leur seront versées n'ont pas été dévoilés.

Pour les Canadiennes qui n’étaient pas encore inscrites aux procédures d’action collective avant cette date butoir, l’entente de principe prévoit qu’elles pourront tenter de négocier une indemnité individuelle d’ici le 27 septembre 2020 si elles répondent à l’une des conditions suivantes :

  • avoir reçu l’implantation, avant le 31 mai 2015, d’un dispositif de mailles transvaginales fabriqué par Johnson & Johnson et avoir subi une chirurgie admissible de révision ou de retrait du dispositif;

  • avoir reçu l’implantation d’un des dispositifs suivants qui ne sont plus sur le marché (Gynecare Prolift, Gynecare Prosima, Gynecare TVT Secur, Gynecare PS ou Prolene).

Certaines femmes pourraient aussi être admissibles à l’obtention d’une indemnité si elles subissent une chirurgie de révision ou de retrait admissible d’ici 2024.

Pour ce faire elles doivent communiquer avec la firme d’avocats Siskinds Desmeules.

Cynthia Gagné, fondatrice du groupe de soutien Facebook québécois destiné aux femmes qui souffrent de complications liés à leur bandelette, n'a pu commenter la situation au téléphone. Elle a expliqué qu’une entente de confidentialité lui interdisait de commenter ou de discuter du règlement.

D'autres règlements

En octobre 2019, Johnson & Johnson a accepté de verser 117 millions de dollars américains dans le cadre d’une action collective au sujet de ses treillis et bandelettes menée par 41 États et le District de Columbia. La société n’avait cependant admis aucune faute et avait continué de défendre son produit.

Le 30 janvier dernier, l'entreprise a été condamnée par un tribunal de San Diego à payer 344 millions de dollars pour publicité trompeuse et mensongère au sujet de ses bandelettes.

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