•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des restaurants veulent une limite sur les commissions des applications de livraison

Devanture d'un restaurant. Sur la porte, il y a des autocollants d'entreprises de livraison comme Foodora et Skip The Dishes.

En temps de pandémie, pour beaucoup de restaurants, les livraisons de repas sont devenues la principale source de revenus.

Photo : Radio-Canada / Charlotte Dumoulin

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des restaurants en Alberta aimeraient qu’un plafond soit fixé sur les commissions que leur demandent des applications de livraison de repas comme Uber Eats et Skip The Dishes.

Depuis le début du confinement, ces livraisons sont devenues la principale source de revenus pour les restaurateurs. Cependant, sur leurs factures, entre 25 et 30 % de l'argent revient aux entreprises tierces qui livrent les repas à domicile.

Ils prennent beaucoup trop, beaucoup trop, estime Ilia Quiro, propriétaire du Flipp'n Burgers à Calgary.

Malgré la relance de l’économie, ce restaurateur ne peut pas servir plus de 10 personnes dans son restaurant en raison des consignes sanitaires de la province. Il est donc dépendant des applications de livraison, ce qui le force à leur remettre, pour ses 44 commandes de lundi par exemple, jusqu'à 30 % de ses revenus.

Si je vends un hamburger 10 $, Skip The Dishes prend 3 $, explique Ilia Qiro.

Lorsque l'entrepreneur a commencé à utiliser Skip The Dishes il y a environ cinq ans, le pourcentage de commission était de 18 %.

« Si on calcule qu’il faut en plus payer pour les employés et pour la nourriture, c’est presque comme si Skip The Dishes faisait plus d’argent que moi.  »

— Une citation de  Ilia Quiro, propriétaire du Flipp'n Burgers
Devanture du restaurant Flipp'n Burgers.  Il y a à côté de la porte à l'extérieur une petite table avec deux chaises. Sur la fenêtre, il y a des affiches de hamburgers.

Flipp'n Burgers pense que les applications de livraison ont sauvé son entreprise pendant la pandémie.

Photo : Radio-Canada / Charlotte Dumoulin

L'Association de l'hôtellerie de l'Alberta, qui compte plus de 400 membres, demande alors aux gouvernements d'imposer un plafond sur le pourcentage des ventes qui revient aux entreprises de livraison.

Ça peut représenter une perte nette si on prend en compte les autres coûts et l'augmentation du prix de la nourriture, souligne Brett Ireland, cofondateur de l'association et propriétaire de quatre brasseries dans les Rocheuses.

Pour aider les restaurateurs le temps de la pandémie, l'entreprise canadienne Skip The Dishes a déjà réduit de 25 % sa part de commission.

Mais Howard Migdal, directeur général de Skip the Dishes Canada, souligne que l’entreprise a tout de même près de 2500 employés et chauffeurs à payer à travers le Canada.

Le défi pour les restaurants en ce moment, dit-il, c'est que les commandes représentent 100 % de leurs revenus et c'est ce qui doit couvrir leur dépense.

L’Association de l’hôtellerie de l’Alberta espère toutefois ouvrir un dialogue avec les services de livraison pour que toutes les parties soient gagnantes.

Pour sa part, le maire de Calgary, Naheed Nenshi, n’est pas enclin à imposer un plafond sur les commissions des entreprises de livraison. Il encourage plutôt les consommateurs à se rendre eux-mêmes aux restaurants pour récupérer leur commande.

Si le propriétaire de Flipp'n Burger souhaite que les commissions des entreprises de livraison diminuent d’au moins 10 %, il admet que sans elles, son restaurant n'aurait peut-être pas survécu au confinement.

En cours de chargement...