•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des manifestants réclament la régularisation des « anges gardiens » migrants

Des manifestants brandissent des pancartes et un faux cercueil.

Les manifestants se sont réunis devant le bureau montréalais de Justin Trudeau.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des dizaines de manifestants étaient postés samedi midi devant les bureaux montréalais de Justin Trudeau et l'hôpital Jean-Talon, dans l'arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, pour demander la régularisation de personnes en attente d'un statut de réfugié et œuvrant dans le milieu de la santé durant la pandémie.

Sur les lignes de front de la lutte contre la pandémie de COVID-19, de nombreux travailleurs de la santé sont des migrants ou des demandeurs d’asile.

Pour soutenir ces anges gardiens , des voix s'élèvent depuis plusieurs semaines pour demander la régularisation de leur statut au Canada. Elles exhortent notamment Ottawa à leur accorder la résidence permanente pour motif humanitaire.

Selon Wilner Cayo, organisateur de la manifestation, il en va d'une question d'humanité, car beaucoup de ces travailleurs de première ligne œuvrant au péril de leur vie dans les CHSLD et les hôpitaux sont précaires et sans statut. Selon la Maison d'Haïti, ils seraient d'ailleurs plus de 800 dans cette situation.

Ils donnent leur vie au Québec, donnez-leur la vie au Québec, a lancé une manifestante, qui s'est déplacée samedi devant l’Hôpital Jean-Talon pour soutenir la cause.

Des membres du groupe Extinction rébellion, mouvement social écologiste international, ont également participé à la mobilisation montréalaise. Les problèmes climatiques, comme les problèmes sociaux, sont liés à notre système économique.

On est là pour afficher notre solidarité envers les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile, a précisé une militante installée devant les bureaux de Justin Trudeau.

Deux femmes brandissent une pancarte lors d'une manifestation.

Les manifestants ont souligné l'apport des migrants à la lutte contre le coronavirus.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Des gouvernements réticents

Même s'il s’agit d'une compétence fédérale, François Legault s’est dit peu ouvert, mercredi dernier, à réaliser un cas d’exception.

Le premier ministre du Québec s'est exprimé sur le sujet en répondant aux nombreuses demandes d’avocats en immigration et d’organismes humanitaires. Et pour ce dernier, il n'est pas question de déroger à la règle.

Quant au gouvernement Trudeau, il serait tout aussi réticent à l'idée de s’engager dans cette régularisation de statut sans l’appui du Québec. Or, selon l'avocat en droit de l’immigration Stéphane Handfield, il y a déjà eu des cas d’exception dans le passé. Et cela relève entièrement du ministère fédéral de l’Immigration.

« Ce n’est pas une situation exceptionnelle ni un précédent. Dans le passé, d'autres ministres de l'Immigration à Ottawa ont accordé une amnistie à des individus afin de leur permettre de soumettre des demandes de résidence permanente pour des considérations humanitaires.  »

— Une citation de  Stéphane Handfield, avocat

En plus des manifestations, une pétition allant dans ce sens a été déposée auprès de la Chambre des communes.

Avec les informations de Jacaudrey Charbonneau

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...