Forte utilisation d'un nouveau service de textos pour victimes de violence conjugale

Les violences conjugales ont grimpé depuis le début de la pandémie, le nouveau service de textos offre du soutien aux victimes.
Photo : Radio-Canada
Un nouvel outil de clavardage et de textos pour venir en aide aux femmes victimes de violence conjugale d'Ottawa a offert du soutien à plus de 300 personnes au cours de son premier mois. C’est plus du double de ce à quoi les concepteurs du service s'attendaient.
Je savais que le besoin était là, je savais qu'il serait utilisé. J'ai été simplement surprise par l'étendue de l'utilisation
, a déclaré Keri Lewis, directrice générale de la Maison Interval d’Ottawa, un refuge pour femmes victimes de violence conjugale.
Le refuge fait partie de plusieurs organisations qui se sont réunies pour créer Pas bien chez soi à Ottawa, un site web qui offre un moyen sécurisé d'envoyer des textos ou de discuter en ligne avec un professionnel qui peut fournir un soutien émotionnel, des conseils et des références aux refuges.
Généralement, la ligne téléphonique de crise de la Maison Interval d'Ottawa reçoit environ 150 appels par mois, principalement de femmes à la recherche d'un refuge, a déclaré Mme Lewis.
Depuis le lancement de Pas bien chez soi à Ottawa, le 14 avril, 308 textos et messages en clavardage ont été reçus.
Ce que cela me dit, c'est que peut-être [un service de clavardage et de messagerie textos] était nécessaire depuis le début
, a-t-elle déclaré.
Sécurité pour les femmes surveillées
Environ un tiers des textos reçus concernaient des femmes cherchant à se créer un plan de sécurité, dont entre autres, trouver des moyens de rester en sécurité dans une maison avec un partenaire violent ou trouver d'autres modes de vie.
Tous les refuges pour femmes à Ottawa demeurent ouverts pendant la pandémie.
Dillon Black, de la Coalition d’Ottawa contre la violence faite aux femmes, l'un des fournisseurs de services de Pas bien chez soi à Ottawa, a déclaré que l'un des points forts du service est sa sécurité.
Une caractéristique de sécurité, la suppression automatique des conversations, signifie que la conversation en ligne disparaîtra si elle reste inactive pendant trop longtemps
, a indiqué Dillon Black.Les femmes peuvent également supprimer les textos de leur téléphone après avoir accédé au service.
Dillon Black soutient que les femmes voient de plus en plus leurs conversations et leurs activités surveillées par un partenaire violent. L'isolement pendant la pandémie de la COVID-19 n'a fait que rendre les moments opportuns à chercher de l’aide plus difficile à trouver.
« Nous voulons juste nous assurer qu'elles sont capables de nous contacter et de savoir qu'elles peuvent rester en sécurité et que nous sommes toujours là pour elles. »
Le financement pour Pas bien chez soi à Ottawa se terminera en juillet, selon Keri Lewis, mais les organisateurs espèrent qu'il sera prolongé aussi longtemps que la distanciation physique sera en vigueur.
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Ce nouvel outil a été créé par Prévention du crime Ottawa, la Coalition d'Ottawa contre la violence faite aux femmes, la Maison Interval d'Ottawa, le Centre de ressources de l'Est d'Ottawa, les Services aux victimes d'Ottawa et avec le soutien du Service de police d'Ottawa.
Les services sont disponibles sept jours par semaine, de 8 h 30 à minuit. Les gens peuvent envoyer un texto au (613) 704-5535 ou se connecter en toute sécurité à pasbienottawa.ca.
Toute personne en danger immédiat ou qui craint pour sa sécurité devrait appeler le 911.