Sauvetage du Cirque du Soleil : Québec pose ses conditions

Le Cirque du Soleil traînerait une dette d'environ un milliard de dollars.
Photo : Radio-Canada / Daniel Coulombe
Une éventuelle contribution de l'État québécois à la relance du Cirque du Soleil sera conditionnelle à une série de critères, dont le maintien du siège social au Québec, a affirmé mercredi le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon.
À son arrivée au conseil des ministres, celui-ci a également indiqué que les membres de la haute direction de l'entreprise de divertissement, ainsi que son président du conseil d'administration, devront également résider dans la province. Le Cirque est actuellement dirigé par Daniel Lamarre, et l'homme d'affaires Mitch Garber est à la tête du conseil d'administration. Les deux hommes sont nés au Québec.
S'il y a « plusieurs discussions » en ce moment, aucune forme d'aide n'a été approuvée par Québec, a affirmé M. Fitzgibbon, qui a ajouté que son gouvernement n'avait pas discuté avec toutes les organisations qui ont témoigné de l'intérêt pour le Cirque.
Avec une dette estimée à plus de 900 millions de dollars américains, le Cirque est paralysé par la pandémie de COVID-19 qui a forcé la société à annuler, en mars, ses 44 spectacles et à licencier la quasi-totalité de son effectif, soit environ 4700 personnes.
En plus d'étudier tous les scénarios, y compris celui où elle se placerait à l'abri de ses créanciers, la compagnie a entamé des démarches afin de dénicher un investisseur ou un acquéreur, ou de renégocier une autre injection de capitaux auprès de ses propriétaires actuels – TPG Capital, la firme chinoise Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Autant à Québec qu'à Ottawa, le Cirque a récemment ajouté des mandats à ses inscriptions aux registres des lobbyistes afin de solliciter un coup de pouce financier en vue de traverser la tempête déclenchée par le nouveau coronavirus.